Vivre en autonomie plus de trois mois dans le désert en s’appuyant sur plusieurs low tech et sans générer de déchets, tel est l’incroyable défi relevé par Corentin de Chatelperron et Caroline Pultz.
Aventuriers nouvelle génération, la belge Caroline Pultz et le breton Corentin de Chatelperron sillonnent le monde par-delà les terres et les mers à la recherche de nouvelles solutions. Leur principal champ d’action : la low tech, cette nouvelle façon d’envisager la consommation.
La low tech, une solution durable, locale et accessible à tous
La « low tech », abréviation de « low technology », se réfère à des solutions technologiques simples, durables et accessibles à tous, pouvant facilement se mettre en œuvre avec un minimum de ressources locales. Le concept s’oppose à la « high tech » (haute technologie) qui implique le développement de technologies avancées et complexes, souvent coûteuses et gourmandes en énergie. La low tech se concentre au contraire sur des solutions pratiques pouvant être utilisées dans des contextes où les ressources sont limitées.
Dispositifs mécaniques simples, techniques artisanales traditionnelles, pratiques agricoles durables… autant d’innovations axées sur la simplicité et l’efficacité des « basses technologies ».
Le principal objectif de la low tech est ainsi de réduire la dépendance à l’égard des technologies coûteuses et énergivores, tout en favorisant des solutions plus durables et adaptées aux réalités locales. Une solution particulièrement pertinente dans les contextes où l’accès à l’électricité, à la nourriture, à l’eau potable et autres ressources naturelles est limité.
« Biosphère dans le désert », une opération visant à créer de nouvelles ressources sans générer de déchets
Déjà familiarisés aux basses technologies pendant leurs six années de vie en complète autonomie sur un voilier, l’ingénieur Corentin de Chatelperron et l’éco-designer Caroline Pultz, tous deux membres de la fondation bretonne Explore, ont pu réitérer l’expérience pendant quatre mois dans le désert mexicain, rejoint une fois de plus par bateau depuis la mer de Cortès.
Pour mener à bien leur incroyable projet, les deux explorateurs ont conçu une sorte de cocon fait de bois et de coton, contenant plus d’une vingtaine de low technologies permettant principalement de créer de l’eau et de la nourriture, tout en produisant de l’énergie et en recyclant les déchets.
On a choisi de s’installer dans le désert mexicain pour ses conditions extrêmes. Les zones arides s’étendent et de nombreux humains devront y vivre dans le futur.
Entre élevage de mouches noires digérant les déchets organiques de façon ultra-rapide ou de grillons pour se nourrir, en passant par un système de transformation d’eau de mer ou de culture de spiruline, la biosphère atypique s’est muée en véritable laboratoire d’innovations durables. Des inventions écologiques qui ont permis aux éco-explorateurs, non sans exprimer quelques difficultés passagères, de survivre aux conditions arides du désert.
Les deux francophones compileront alors leurs données scientifiques dans le but de les partager aux médecins, biologistes ou nutritionnistes.
Dans le contexte climatique actuel, nous sommes convaincus que nous pouvons vivre mieux grâce aux low tech, tout en ayant un impact positif sur la planète.
Retrouvez le résumé du documentaire diffusé sur Arte, « Biosphère du Désert » :