SurpĂȘche : tension sur les stocks de poissons en France !

peche poissons
Crédits : Wikimedia Commons

Un rĂ©cent rapport de l’IFREMER concernant les ressources halieutiques françaises tire la sonnette d’alarme. Selon le document, seulement la moitiĂ© des volumes pĂȘchĂ©s en France sont issus de stocks de poissons exploitĂ©s durablement. Il serait alors urgent de modifier les habitudes de consommation afin d’assurer le maintien de la biodiversitĂ© ainsi que de la pĂȘche, elle-mĂȘme.

Un rapport préoccupant

Dans un communiquĂ© publiĂ© le 4 fĂ©vrier 2019, l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la MER (IFREMER) a prĂ©sentĂ© son Bilan 2018 des ressources halieutiques françaises (PDF en français/2 pages). Il faut savoir que ce bilan est le rĂ©sultat de 25 campagnes d’observations en mer et d’échanges avec pas moins de 7 000 professionnels de la pĂȘche.

L’IFREMER a Ă©tabli un constat qui n’a rien d’optimiste. En effet, seulement 48 % des volumes de poissons pĂȘchĂ©s dans les eaux de France mĂ©tropolitaine seraient issus de stocks gĂ©rĂ©s de maniĂšre durable. Par ailleurs, 27 % des stocks sont issus de la surpĂȘche, c’est-Ă -dire mettant en danger les espĂšces. Il faut Ă©galement savoir qu’il est impossible de dĂ©terminer la nature du reste des stocks, Ă  savoir 22 % !

De plus, la tendance n’est pas forcĂ©ment la mĂȘme suivant les rĂ©gions. La mer MĂ©diterranĂ©e semble ĂȘtre le cas le plus prĂ©occupant : 6 % des stocks pĂȘchĂ©s le sont de maniĂšre durable, 22 % proviennent de la surpĂȘche et 72 % dont la gestion est impossible Ă  dĂ©terminer. Il y a tout de mĂȘme une note positive avec l’augmentation de la biomasse des reproducteurs d’environ 40 % et une baisse toujours effective — bien que moins importante — de la mortalitĂ© par pĂȘche dans l’Atlantique nord-est depuis la derniĂšre dĂ©cennie.

Les stocks de cabillaud sont inquiétants dans la Manche et la mer du Nord
Crédits : Wikipedia

Quelles espÚces à consommer de préférence ?

Il faut savoir qu’un stock est considĂ©rĂ© comme Ă©tant exploitĂ© de maniĂšre durable lorsque le rendement maximal durable n’est pas dĂ©passĂ© par les volumes pĂȘchĂ©s. Évidemment, si les sociĂ©tĂ©s de pĂȘche sont en premiĂšre ligne, les consommateurs ont Ă©galement leur part de responsabilitĂ©. Or, il existe des espĂšces qu’il est possible de consommer sans risquer de nuire Ă  certaines espĂšces sensibles.

C’est le cas de l’anchois du Golfe de Gascogne, de la coquille Saint-Jacques, du merlu de l’Atlantique, du cabillaud de mer de NorvĂšge ou encore de la sole. En revanche, en ce qui concerne le cabillaud pĂȘchĂ© dans la Manche et en Mer du Nord, le merlu de MĂ©diterranĂ©e, le merlan et l’églefin de mer Celtique et de mer du Nord ou encore le bar, la situation n’est pas vraiment au beau fixe.

Sources : IFREMERGEO

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