Un rĂ©cent rapport de lâIFREMER concernant les ressources halieutiques françaises tire la sonnette dâalarme. Selon le document, seulement la moitiĂ© des volumes pĂȘchĂ©s en France sont issus de stocks de poissons exploitĂ©s durablement. Il serait alors urgent de modifier les habitudes de consommation afin dâassurer le maintien de la biodiversitĂ© ainsi que de la pĂȘche, elle-mĂȘme.
Un rapport préoccupant
Dans un communiquĂ© publiĂ© le 4 fĂ©vrier 2019, lâInstitut Français de Recherche pour lâExploitation de la MER (IFREMER) a prĂ©sentĂ© son Bilan 2018 des ressources halieutiques françaises (PDF en français/2 pages). Il faut savoir que ce bilan est le rĂ©sultat de 25 campagnes dâobservations en mer et dâĂ©changes avec pas moins de 7 000 professionnels de la pĂȘche.
LâIFREMER a Ă©tabli un constat qui nâa rien dâoptimiste. En effet, seulement 48 % des volumes de poissons pĂȘchĂ©s dans les eaux de France mĂ©tropolitaine seraient issus de stocks gĂ©rĂ©s de maniĂšre durable. Par ailleurs, 27 % des stocks sont issus de la surpĂȘche, câest-Ă -dire mettant en danger les espĂšces. Il faut Ă©galement savoir quâil est impossible de dĂ©terminer la nature du reste des stocks, Ă savoir 22 % !
De plus, la tendance nâest pas forcĂ©ment la mĂȘme suivant les rĂ©gions. La mer MĂ©diterranĂ©e semble ĂȘtre le cas le plus prĂ©occupant : 6 % des stocks pĂȘchĂ©s le sont de maniĂšre durable, 22 % proviennent de la surpĂȘche et 72 % dont la gestion est impossible Ă dĂ©terminer. Il y a tout de mĂȘme une note positive avec lâaugmentation de la biomasse des reproducteurs dâenviron 40 % et une baisse toujours effective â bien que moins importante â de la mortalitĂ© par pĂȘche dans lâAtlantique nord-est depuis la derniĂšre dĂ©cennie.
Quelles espÚces à consommer de préférence ?
Il faut savoir quâun stock est considĂ©rĂ© comme Ă©tant exploitĂ© de maniĂšre durable lorsque le rendement maximal durable nâest pas dĂ©passĂ© par les volumes pĂȘchĂ©s. Ăvidemment, si les sociĂ©tĂ©s de pĂȘche sont en premiĂšre ligne, les consommateurs ont Ă©galement leur part de responsabilitĂ©. Or, il existe des espĂšces quâil est possible de consommer sans risquer de nuire Ă certaines espĂšces sensibles.
Câest le cas de lâanchois du Golfe de Gascogne, de la coquille Saint-Jacques, du merlu de lâAtlantique, du cabillaud de mer de NorvĂšge ou encore de la sole. En revanche, en ce qui concerne le cabillaud pĂȘchĂ© dans la Manche et en Mer du Nord, le merlu de MĂ©diterranĂ©e, le merlan et lâĂ©glefin de mer Celtique et de mer du Nord ou encore le bar, la situation nâest pas vraiment au beau fixe.
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