Les surfeurs seraient plus exposés aux bactéries résistantes aux antibiotiques

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Des chercheurs britanniques ont annoncé que les surfeurs étaient davantage assujettis aux bactéries. En effet, lorsque ces derniers boivent la tasse, ils en avalent beaucoup, à tel point que cela peut représenter un risque.

La pratique du surf n’est pas une promenade de santé, car les adeptes sont en proie à la noyade, aux blessures et parfois aux attaques de requins. Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Exeter (Royaume-Uni) publiée dans la revue Environment International le 14 janvier 2018, les bactéries marines seraient également un risque non négligeable.

« Cette recherche est la première du genre à établir une association entre le surf et la colonisation intestinale par des bactéries résistantes aux antibiotiques », a expliqué Anne Leonard, principale meneuse de l’étude, dans des propos rapportés par The Independent.

Les scientifiques ont prélevé pour analyse des échantillons dans les matières fécales de 273 personnes. Le but était de détecter la présence de bactéries dont la célèbre Escherichia coli. Selon les résultats, les surfeurs ont trois fois plus de risques de voir ce genre de bactéries investir leur flore intestinale. Sur les 143 surfeurs réguliers, 13 d’entre eux avaient ces bactéries dans leur estomac (9 %) tandis que parmi les 130 non adeptes de ce sport, seulement 4 en contenaient (3 %).

Selon les chercheurs, les versions marines de l’Escherichia coli sont plus dangereuses que les versions « terrestres ». De plus, les bactéries présentes chez les surfeurs testés ont fait preuve de résistance aux antibiotiques utilisés habituellement en clinique. Par ailleurs, ces mêmes surfeurs auraient en eux quatre fois plus de ces bactéries composées de certains « éléments mobiles » qui les transmettent aux autres, augmentant la possibilité d’une résistance aux antibiotiques toujours plus forte.

Si ce problème semble toucher principalement les surfeurs qui boivent en moyenne dix fois plus la tasse que les autres baigneurs, l’étude met également en exergue le fait que les bactéries arrivent en masse sur les littoraux via le système de traitement des eaux usées. Rappelons aussi que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé dans une publication d’octobre 2017 que la résistance aux antibiotiques « constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement ».

Sources : The Independent Sciences et Avenir