Durant cette période plutôt sombre de l’histoire, il existait une pratique édifiante : la mutilation de cadavres afin d’éviter que ces derniers reviennent à la vie. Des chercheurs britanniques pensent avoir fait une découverte prouvant cette incroyable théorie !
Le Moyen-Âge est sans doute le moment de l’histoire humaine durant lequel le plus de croyances et de superstitions sont nées. En ce qui concerne les morts vivants, l’humanité n’a pas attendu la littérature contemporaine, le cinéma ou encore la série The Walking Dead pour en parler ! Blague à part, cette peur semble avoir réellement existé au Moyen-Âge, selon une publication récente dans la revue Journal of Archaeological Science : Reports relayée sur le site spécialisé Popular Archaeology.
Les recherches effectuées par le biologiste Simon Mays et son équipe de l’Université de Southampton (Royaume-Uni) concernent le village de Wharram Percy, situé dans la région du Yorkshire (nord de l’Angleterre). Dans cette contrée, pas moins de 137 ossements humains ont été retrouvés dans les années 1960, ces derniers datant du XIe au XIVe siècle.
L’expert estime que dans ce village, les habitants brisaient les os des cadavres qu’ils brûlaient afin d’éviter que ces derniers deviennent des morts-vivants. Cette croyance serait donc prouvée par l’étude des fameux ossements comme l’indique le quotidien britannique The Guardian :
« Les marques de coupe étaient au mauvais endroit et l’analyse isotopique des dents a montré que les gens venaient de la même région que les villageois de Wharram Percy dans le Yorkshire du Nord, un village autrefois florissant qui avait été complètement déserté au début du XVIe siècle ».
Simon Mays indique également que les marques de coupe montrent une volonté de mutilation dans le but d’empêcher un éventuel retour à la vie des cadavres. Selon lui, il n’y aurait aucun lien avec d’autres thèses évoquées jusqu’ici concernant le village de Wharram Percy, à savoir un massacre d’étranger sur le site ou encore un cannibalisme dû à une famine.
« Si nous avons raison, c’est la première bonne preuve archéologique que nous avons pour cette pratique », déclare Simon Mays.
Les croyances semblaient notamment inclure le fait que les morts-vivants pouvaient être des personnes maudites durant leur vivant ou qu’après leur mort, celles-ci gardaient une rancune contre les vivants.
« Cela nous montre un côté obscur des croyances médiévales et fournit un rappel graphique à quel point la vision médiévale du monde était différente de la nôtre », conclut Simon Mays.
Sources : The Guardian – France Info – Slate