Une nouvelle super-terre potentiellement habitable découverte à 21 années-lumière de la Terre

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Une équipe d’astronomes annonce la découverte d’une super-terre potentiellement habitable en orbite autour d’une petite étoile située à seulement 21 années-lumière de la Terre. Les chercheurs ont détaillé leur découverte dans un article publié le 18 mai sur arXiv.org.

Une étude publiée il y a quelques mois suggérait que nous pourrions trouver de la vie extraterrestre dans l’atmosphère de naines brunes, ces « étoiles ratées » (trop peu massives pour que les températures internes permettent des réactions de fusions thermonucléaires), dont certaines flottent librement dans l’Univers. Elles seraient en effet des milliards dans la Voie lactée et beaucoup d’entre elles abriteraient dans leur voisinage cosmique de petites planètes rocheuses. Ces objets pourraient d’ailleurs être assez chauds pour avoir des températures de surface similaires à celles de la Terre et pourraient donc permettre à la vie de se développer.

Dans cette optique, le programme Hades (HArps-n red Dwarf Exoplanet Survey) surveille le ciel à la recherche de ces corps éparpillés. Il y a quelques jours, l’astronome Alejandro Suarez Mascareño, de l’Institut d’astrophysique des îles Canaries, et son équipe ont isolé l’une de ces naines brunes baptisée GJ 625, située à seulement 21 années-lumière de la Terre et dont la taille et la masse sont d’environ un tiers de celles de notre Soleil. Autour de cette étoile orbiterait une super-terre, la plus légère connue à ce jour autour d’une étoile de ce type. Sa masse est estimée à environ 2,8 fois celle de la Terre (les super-terres sont des planètes plus massives que la Terre, mais ne dépassant pas la masse de Neptune).

Située près du bord interne de la zone d’habitabilité de son étoile (à 0,08 UA, 1 UA étant la distance Terre-Soleil, soit environ 150 millions de kilomètres) autour de laquelle elle orbite en 14,6 jours, cette exoplanète aurait une température de surface à 77 °C. En outre, les chercheurs supposent que ce monde extrasolaire nouvellement détecté pourrait héberger de l’eau liquide, mais c’est encore trop pour avoir des certitudes. De plus amples observations axées sur l’atmosphère de GJ 625 b seront nécessaires pour confirmer cette hypothèse.

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