Alors que le pass vaccinal remplacera le pass sanitaire dans quelques semaines en France, une société suédoise va quant à elle permettre le stockage de ce document dans une puce sous-cutanée. La Suède est d’ailleurs pionnière dans ce genre d’innovations.
Un moyen inédit de stocker le pass sanitaire
En 2015, nous évoquions un concept assez particulier : les Implant party, une fête où les participants peuvent se faire poser sous la peau une puce électronique (RFID) de la taille d’un grain de riz. Derrière l’organisation de ces soirées spéciales, dont la première avait eu lieu à Stockholm, nous retrouvons le groupe de biohackers suédois Bionyfiken. En 2017, la société de transports suédoise SJ proposait quant à elle le même genre d’implant pour prendre le train et remplacer les habituels tickets. Il est également possible d’utiliser un implant de ce type comme moyen de paiement.
Comme l’explique le site TechXplore dans un article du 22 décembre 2021, une autre société basée en Suède se trouve actuellement sous les projecteurs. Il s’agit de DSruptive Subdermals, dont les services pourraient ne pas plaire à tout le monde. En effet, il s’agit également d’implanter une puce sous-cutanée, mais cette fois dans le but de stocker diverses données personnelles, dont le pass sanitaire.
Rappelons qu’en France et dans certains autres pays, le pass sanitaire a suscité de vives protestations depuis son apparition. Pour autant, son application s’intensifie depuis l’arrivée du variant Omicron et de la cinquième vague de Covid-19. Fin janvier 2022, ce même pass sanitaire sera ainsi remplacé par le pass vaccinal en France.
Une puce passive et sans danger
Depuis 2021, les citoyens ont l’habitude de présenter leur pass sanitaire sous la forme d’un QR code sur une feuille de papier. D’autres utilisent directement leur smartphone. En Suède, depuis quelques semaines, certaines personnes présentent tout simplement leur main ou leur avant-bras devant une machine. Il faut savoir que la puce est entièrement passive : elle ne contient aucune batterie. Par ailleurs, selon DSruptive Subdermals, l’implant est incapable d’envoyer des données et ne peut faire l’objet d’aucun traçage.
Si certains médias évoquent une « puce Covid-19 », DSruptive Subdermals se défend d’avoir conçu l’implant dans le seul but de contenir le pass sanitaire. Effectivement, l’utilisateur peut également y ajouter les informations de son choix et la société n’a aucun contrôle sur les données en question. Son PDG, Hannes Sjoblad, explique par ailleurs que l’implant ne présente aucun danger et que ce dernier serait plus économique et durable qu’un bracelet connecté.