En France, l’Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a rĂ©alisĂ© une expertise concernant les fournitures scolaires. Or, les rĂ©sultats font Ă©tat de la prĂ©sence de plusieurs familles de substances chimiques dangereuses dans lesdites fournitures.
De nombreuses substances chimiques
Chaque annĂ©e, le branle-bas de combat autour des fournitures scolaires est une sorte de tradition. Toutefois, les parents se doutent-ils que certains de ces objets utiles Ă l’Ă©cole et Ă la maison contiennent des substances toxiques ? Certainement pas. Dans un communiquĂ© du 7 juillet 2022. l’ANSES a pourtant dĂ©taillĂ© une expertise effectuĂ©e sur de nombreuses fournitures : stylos, colles, crayons, correcteurs et cahiers entre autres.
Selon l’ANSES, les substances chimiques les plus souvent retrouvĂ©es sont les phtalates, le benzène, les nitrosamites, le bisphĂ©nol A, les colorants, les perfluorĂ©s (PFAS), les mĂ©taux lourds (cadmium, nickel, etc.), les composĂ©s organiques volatils (COV), les isothiazolinones, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ainsi que les substances parfumantes
Les fournitures sont prĂ©sentes Ă l’Ă©cole, mais aussi Ă la maison et au bureau. L’ANSES estime donc qu’il faut mieux encadrer la prĂ©sence de certaines substances qui pourraient nuire Ă la santĂ© des consommateurs. C’est particulièrement le cas du cĂ´tĂ© des enfants qui ont davantage tendance Ă mettre ces objets Ă la bouche. Or, il faut savoir que ni la France ni aucun autre pays europĂ©en n’a pour l’heure pensĂ© Ă Ă©tablir une rĂ©glementation spĂ©cifique pour les fournitures scolaires et de bureau.
Du changement dans un avenir proche
Par rapport Ă leur usage, certaines fournitures telles que les crayons de couleur, peintures et autres feutres sont considĂ©rĂ©es comme des jouets d’après la loi sur la sĂ©curitĂ© des jouets (n°2009/48/CE). Ainsi, ces objets tombent sous l’interdiction des substances cancĂ©rogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) pour leur fabrication. L’ANSES voudrait donc Ă©largir cette interdiction Ă toutes les fournitures scolaires.
Cette mesure devrait limiter, voire supprimer la prĂ©sence de certaines substances prĂ©occupantes telles que les phtalates, les substances parfumantes, certains mĂ©taux ainsi que les HAP. Dans un premier temps, l’ANSES demande aux fabricants de supprimer certaines substances parfumantes (ou familles de substances) indĂ©pendamment des Ă©volutions rĂ©glementaires et de prĂ©voir certains comportements prĂ©visibles comme le « mĂ¢chouillage ».
L’ANSES souligne Ă©galement qu’il est très important de rĂ©gulièrement mener des actions de surveillance des produits prĂ©sents sur le marchĂ© afin de s’assurer que les fabricants respectent la rĂ©glementation en vigueur. Il est mĂªme possiblement question d’essais plus poussĂ©s, notamment concernant la composition des fournitures et leur capacitĂ© de transfert.