Stopper Facebook rendrait-il plus heureux ?

Crédits : Joe The Goat Farmer/Flickr

Un institut de recherche danois indique que stopper l’utilisation de Facebook rendrait les gens plus heureux, une conclusion remise en cause par le Washington Post.

L’information a fait le tour des médias début novembre 2015 et est le fruit des recherches du Happiness Research Institute, un institut de cherche danois spécialisé dans la quantification du bonheur. Selon cette étude, dont un rapport est téléchargeable (en anglais), Facebook rendrait ses utilisateurs malheureux.

Le quotidien américain The Washington Post est monté au créneau dans un article publié le 12 novembre 2015, affichant son scepticisme en se basant sur les conditions dans lesquelles l’étude s’est déroulée.

À la fin du mois d’octobre 2015, l’institut danois a recruté 1095 danois utilisant Facebook et les a divisés en deux groupes. Le premier groupe a été privé du réseau social pendant toute une semaine tandis que le second (groupe témoin) n’a fait l’objet d’aucune restriction.

Les résultats sont parlants : après une semaine, 81 % des utilisateurs de Facebook se disaient heureux, contre 88 % de ceux qui ne l’utilisaient pas. De plus, 33 % des utilisateurs se sont déclarés déprimés alors que seulement 22 % l’ont été parmi ceux qui ont été privés du réseau social.

Selon le Washington Post, les résultats de l’étude doivent être remis en cause, puisque l’institut en question n’a testé que des ressortissants danois, dont le niveau de vie est très haut, donc ces derniers sont plus enclins à être heureux à la base. Il y aurait également un effet « Placebo » à ne pas négliger : une grande partie des sujets pourrait s’être persuadée un peu trop vite que la vie sans Facebook serait plus agréable.

Enfin, d’autres études viennent contredire celle du Happiness Research Institute, par exemple celle émanant de chercheurs américains, dont les résultats ont été publiés dans la revue Computers in Human Behavior en novembre 2015 (N° 52).

Crédits : Rapport du Happiness Research Institute comparant les résultats pour le groupe privé de Facebook, et le groupe témoin.

Sources : Washington Post – Slate