La Station spatiale internationale fera un plongeon en janvier 2031

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Crédits : Darryl Fonseka / iStock

La NASA vient d’annoncer que la Station spatiale internationale (ISS) sera désorbitée en janvier 2031. Lancé en 1998, ce laboratoire devrait normalement plonger à environ 2 700 kilomètres du Point Nemo. Situé dans le Pacifique, il s’agit du point le plus éloigné de toute terre émergée.

Un plongeon contrôlé en 2031

En novembre 2000, Bill Shepherd Yuri Gidzenko et Sergei Krikalev intégraient à la Station Spatiale internationale pour la première fois. Depuis, le laboratoire est occupé en permanence. Plus de 3 000 études menées par plus de 4 200 chercheurs ont été menées à bord. Malheureusement, la structure est vieillissante et les coûts de maintenance deviennent trop importants à l’heure où les États-Unis vont de nouveau concentrer leur attention sur la Lune.

Il y a quelque temps encore, l’ISS devait « tirer sa révérence » en 2028. Finalement, la NASA a récemment fait savoir qu’elle jouera les prolongations jusqu’en 2030, sous la demande de la Maison Blanche. Pendant ce laps de temps, l’agence américaine se chargera de transférer petit à petit ses opérations quotidiennes à des entités commerciales afin de libérer des crédits pour son programme d’exploration lunaire.

Une fois l’ISS démantelée, la NASA pourra s’appuyer sur trois entreprises privées, Blue Origin, Nanoracks LLC et Northrop Grumman Systems Corporation, qui se chargeront de lancer des stations commerciales. Si tout se passe comme prévu, ces structures devraient être opérationnelles d’ici la fin des années 2020.

La station fera normalement sa rentrée atmosphérique en janvier 2031. Le laboratoire doit normalement plonger à 2 700 kilomètres du Point Nemo. Cette zone, éloignée de toute terre émergée, est souvent utilisée comme cimetière pour accueillir les restes de satellites morts et autres stations spatiales (telles que Mir).

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Estimation du Point Nemo/ Crédits : Timwi

Une manœuvre risquée

Concernant la désorbitation de la station, plusieurs scénarios sont à l’étude, mais l’un d’eux serait privilégié.

Le plus souvent, un véhicule cargo russe s’amarre à la station et transfère un peu de carburant dans les propulseurs du module de service principal pour alimenter la combustion de la structure. De cette façon, l’ISS remonte légèrement et poursuit sa route normalement autour de la Terre. Concrètement, l’idée sera de faire la même chose, mais dans le sens inverse dans le but d’abaisser la station à l’altitude souhaitée. De cette manière, les chercheurs pourraient assurer sa rentrée atmosphérique.

Le défi reste néanmoins de taille. Pour rappel, l’ISS, qui pèse 400 tonnes et mesure quasiment la longueur d’un terrain de football, est le plus gros objet artificiel jamais placé en orbite terrestre basse. En 1979, rappelons que la désorbitation de la station spatiale Skylab de la NASA avait entraîné la dispersion de plusieurs débris à travers l’Australie.