Une start-up rend possible la conversion des anciennes voitures à l’électrique

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Ne mettez plus votre vieille voiture à la casse et faites-la plutôt entrer dans le XXIe siècle ! Une start-up française vient de relever ce pari fou, promettant au passage une sacrée économie de CO² pour chaque véhicule.

La start-up Ian Motion désire « donner une seconde vie aux véhicules afin d’éviter leur mise à la casse ». Cette société communique sur son projet alors que depuis le 1er juillet 2016, les véhicules immatriculés avant 1997 sont interdits dans les rues de Paris. Les amateurs de voitures anciennes sont logiquement très déçus.

Ian Motion a pensé à installer un moteur électrique dans les vieilles carcasses, une action que l’on peut nommer « électrification de véhicule ». Mettre une voiture ancienne à la casse pour se payer une voiture électrique n’aurait « aucun sens d’un point de vue écologique », selon Laurent Blond, un des fondateurs de la société. En effet, la fabrication du véhicule neuf aura émis entre 6 et 8 tonnes de CO², et ce en plus du gaspillage de matériaux.

Jusque là réservé à certains amateurs passionnés, ce genre de modifications pourra devenir plus formel avec Ian Motion, tandis que les boutiques proposant des kits tout-en-un commencent à voir le jour sur notre continent. Selon les fondateurs de la start-up, « ces kits partent d’une bonne idée, mais ils sont génériques et donc pas optimisés pour chaque véhicule » alors qu’un autre problème doit être réglé, au niveau de l’homologation qui s’avère être un « véritable casse-tête en France où il faut parfois aller jusqu’à demander l’autorisation du constructeur ».

Le premier véhicule converti par Ian Motion n’est autre qu’une Austin mini de 1989, une petite automobile dont les pièces sont encore très disponibles sur le marché. D’ailleurs, la start-up se spécialisera uniquement sur ce modèle pendant un certain temps avant d’en proposer d’autres. Chaque année, Ian Motion devrait modifier entre 30 et 40 Mini et cela semble en bonne voie puisque quelques investisseurs se sont présentés pour soutenir le projet.

Cependant, la Mini est si petite qu’elle n’offre que très peu de place afin de stocker les batteries. Ainsi, bien qu’elle sera équipée d’un pack de batteries à la fois à l’avant et à l’arrière, la première « Mini Ian Motion » n’aura qu’une autonomie de 150km, ce qui est 4 fois moins qu’une Tesla S. Côté recharge, elle pourra se connecter à des bornes similaires à celles prévues pour l’Autolib.

« La taille des batteries diminue chaque année, alors nous avons espoir de pouvoir augmenter ce chiffre » explique Laurent Blond.

Et côté prix ?

« Un peu moins de 40 000 euros en incluant sa peinture et son nouvel intérieur, soit la moitié d’une Tesla. Mais ça baissera ensuite selon notre volume de vente. »

Sources : We DemainLa Revue Automobile