S’appuyant sur des travaux réalisés par le CNRS, une société française baptisée Tiamat désire commercialiser dès 2020 un nouveau type de batteries plus efficaces que les actuelles composées de lithium. Le matériau principal utilisé ici n’est autre que le sodium !
Les batteries sont un sujet faisant souvent la Une, souvent considérées comme étant le talon d’Achille des smartphones. La question de savoir si Apple avait bridé les performances de l’iPhone à cause de sa batterie a même été évoqué dernièrement. Cependant, bien que les batteries dépassent largement la seule utilisation dans l’industrie du mobile, celles-ci sont toutes composées de lithium.
Alors que des chercheurs américains ont récemment indiqué que le graphène pourrait fournir une énergie propre et illimitée et qu’il sera un jour possible de fabriquer des batteries basées sur ce matériau, une start-up française propose de remplacer les actuelles batteries lithium-ion par des « sodium-ion ».
Basée à Amiens et issue du Réseau sur le stockage électrochimique de l’énergie (RS2E) du CNRS, la société Tiamat promet des batteries plus rapides à recharger, plus durables, mais également moins chères, comme l’explique un communiqué du CNRS.
Il faut savoir que le sodium est 43 fois plus abondant dans la croûte terrestre que le lithium et également exploitable directement depuis l’eau de la mer ! Selon l’équipe de chercheurs planchant sur le projet depuis deux ans, le coût de fabrication serait réduit, la durée de vie serait plus que doublée et le temps de recharge des appareils divisé par 10 !
A ce jour, Tiamat a produit une dizaine de prototypes fonctionnels de piles de format 18650, très communes sur le marché et désire lancer une production à grande échelle dès 2020. Si ces batteries sodium-ion ne pourront pas (dans un premier temps) équiper les ordinateurs portables et les smartphones (trop massives), le domaine des voitures électriques et des batteries domestiques devrait en bénéficier.
Tiamat a déclaré s’intéresser aux véhicules électriques, dont la continuité d’usage doit être assurée par un temps de chargement efficace et réduit, et a évoqué la possibilité de construire des voitures ayant une autonomie de 200 kilomètres, rechargeables en quelques minutes seulement.