SpaceX veut s’appuyer sur le Starship pour déployer sa constellation

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Illustration du Starship en orbite. Crédits : @mini_3d_ /Twitter

SpaceX propose d’utiliser son vaisseau Starship pour déployer rapidement sa constellation Starlink de deuxième génération. Cette approche pourrait permettre d’offrir une couverture rurale plus dense tout en limitant le nombre de satellites en orbite.

SpaceX prévoit officiellement de lancer 12 000 satellites Starlink en orbite basse (LEO). Toutefois, nous savons que la société envisage de proposer 30 000 satellites supplémentaires dans les années à venir, en témoignent les demandes d’autorisation déposées auprès de l’Union internationale des télécommunications (UIT) en 2019.

Si un tel projet aboutit, cela porterait donc le nombre de satellites Starlink à 42 000. Depuis, la situation a évolué avec le développement du Starship. Destiné à déposer du fret et des astronautes sur la Lune, puis sur Mars, le vaisseau pourrait également permettre à SpaceX de libérer ses propres satellites plus efficacement, d’après SpaceNews.

Moins de 30 000 satellites en orbite

Plus précisément, SpaceX propose d’utiliser son vaisseau pour déployer rapidement sa constellation de deuxième génération. Cette approche pourrait permettre d’offrir une couverture rurale plus dense tout en limitant le nombre de satellites en orbite. La configuration Starlink compatible avec le Starship comprendrait 29 988 satellites à des altitudes comprises entre 340 et 614 kilomètres sur neuf orbites inclinées.

De cette manière, SpaceX pourrait fournir une « couverture polaire plus dense aux abonnés ruraux« , ainsi qu’aux « clients de la sécurité nationale et des premiers intervenants » afin de rendre les « performances du réseau plus cohérentes« .

Une seconde configuration révisée par SpaceX, déposée le 18 août auprès de la Commission fédérale des communications, envisage de continuer à s’appuyer sur les fusées Falcon 9, répartissant 29 996 satellites sur douze inclinaisons orbitales à des altitudes comprises entre 328 et 614 kilomètres d’altitude. Ainsi, là encore, l’utilisation de la Falcon 9 n’impliquerait pas de constellation plus grande, comme prévu initialement pas la société.

Si deux configurations sont ici proposées, SpaceX a déclaré préférer celle impliquant le Starship. Ce vaisseau permettrait en effet aux satellites d’entrer en service « quelques semaines après le lancement, plutôt que des mois« .

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Illustration d’artiste du Starship se libérant de son booster en orbite. Crédits : SpaceX

Des menaces atténuées

L’environnement spatial de plus en plus encombré est une véritable source de préoccupation pour les astronomes et régulateurs du monde entier, alors qu’un nombre croissant de constellations prévoient de déployer des milliers de satellites supplémentaires dans les années à venir. Avec son projet Starlink, SpaceX concentre une grande partie de ces inquiétudes. Sur ce point, Elon Musk se veut néanmoins rassurant.

Les satellites Gen2 seront effectivement « un peu plus gros et génèrent plus de puissance que prévu à l’origine« , a-t-il convenu. Toutefois, comme pour les plus de 1 600 satellites Starlink opérés actuellement en orbite par la société, ceux de la seconde génération s’appuieront sur un logiciel anticollision et sur une propulsion embarquée visant à atténuer les menaces.

En outre, à des altitudes inférieures à celles des satellites de la constellation Starlink de première génération, ceux de la seconde génération seront moins illuminés par le Soleil. Ils poseront donc moins de problèmes de réflexion pour les observations astronomiques.