SpaceX vient de déposer un dossier auprès de la Commission fédérale des communications pour connecter son réseau de satellites Starlink aux camions, bateaux et aéronefs. La demande a été déposée le 5 mars dernier.
Starlink va de l’avant
Depuis octobre 2020, plusieurs milliers d’utilisateurs nord-américains participent aux tests bêta publics du programme Starlink de SpaceX. Le programme est actuellement destiné aux régions rurales qui ont peu ou pas de connectivité Internet. Avant eux, les employés de la société utilisaient déjà des terminaux depuis plusieurs semaines pour collecter des statistiques de latence et effectuer des tests de vitesse standard du système.
Avec plus de 1 000 satellites actuellement actifs, SpaceX aimerait franchir une étape supplémentaire. Le 5 mars dernier, la société s’est en effet rapprochée de la Commission fédérale des communications pour demander une licence générale autorisant l’exploitation des terminaux Starlink sur les « stations terriennes en mouvement« . Ce terme générique intègre les voitures, les camions, les navires et les avions.
« Les utilisateurs ne seront plus disposés à renoncer à la connectivité lors de leurs déplacements, que ce soit en conduisant un camion à travers le pays, en déplaçant un cargo d’Europe vers un port américain ou lors d’un vol intérieur ou international« , indique le dossier.
Les petits véhicules de tourisme devront en revanche peut-être attendre. Les voitures Tesla ne pourront par exemple pas être connectées tout de suite au système, car « le terminal Starlink est beaucoup trop grand« , a tweeté ce lundi le PDG de SpaceX, Elon Musk.
De nouveaux supports pour les antennes
Le nouveau dossier déposé par SpaceX ne mentionne pas beaucoup de détails sur les nouvelles conceptions d’antennes. Cependant, Elon Musk a souligné que ces structures seraient « électriquement identiques à celles des terminaux des autres utilisateurs précédemment autorisés, mais avec des supports leur permettant d’être installés sur des véhicules, des navires et des avions« . Ces nouvelles antennes mobiles se logeraient alors sur « les mâts des navires ou les sommets des camions« , a-t-il détaillé.
Enfin, contrairement aux terminaux actuels de Starlink qui sont installés directement par le client, ces nouvelles antennes devront être installées par des « personnes qualifiées« .

Rappelons enfin que pour la version bêta, les vitesses de données varient de 50 Mo/s à 150 Mo/s et la latence de 20 ms à 40 ms. Pour se connecter au système, les utilisateurs doivent acheter un terminal à 499 dollars (environ 430 euros). Ils doivent ensuite payer des frais mensuels de 99 dollars (environ 85 euros) pour que le service reste actif.
Les services Starlink sont donc encore chers et les résultats moyens. Néanmoins, il ne s’agit ici que d’une version test. Le débit devrait donc augmenter à mesure que le nombre de satellites en orbite augmentera. SpaceX prévoit un débit de 1Gb/s pour une latence réduite à entre 16 ms et 19 ms. Côté équipement, Musk avait laissé entendre qu’à terme l’équipement coûterait au entre 100 et 300 dollars pour un prix d’abonnement tournant autour des 80 dollars par mois.