Les responsables du projet Starlink de SpaceX sont en pourparlers avec plusieurs compagnies aériennes pour proposer un accès Internet haut débit dans les avions. Les satellites et antennes capables de supporter ces prestations sont actuellement en développement.
Le 5 mars dernier, SpaceX s’était rapprochée de la Commission fédérale des communications pour déposer une demande une licence autorisant l’exploitation des terminaux Starlink sur les « stations en mouvement », un terme générique intégrant les voitures, camions, navires et autres avions. Sur ce projet, il semblerait que les négociations avancent. Starlink discute en effet actuellement avec plusieurs compagnies pour transmettre Internet à leurs appareils.
« Nous sommes en pourparlers avec plusieurs compagnies aériennes« , a en effet déclaré mercredi Jonathan Hofeller, vice-président de Starlink et des ventes commerciales à SpaceX lors du Connected Aviation Intelligence Summit.
Des antennes et satellites en développement
Il y a quelques jours, un autre dossier déposé auprès de la FCC a demandé l’autorisation de tester une antenne de forme carrée (une conception couramment associée aux antennes d’avion) dans cinq États américains. Selon Jonathan Hofeller, comme les antennes grand public (forme plus arrondie), tout le matériel aéronautique sera conçu et construit par SpaceX. Une fois installées, ces antennes aéroportées pourront être reliées aux stations au sol pour communiquer avec les satellites Starlink et fournir ainsi du haut débit.
« Nous avons notre propre produit aéronautique en cours de développement… nous avons déjà fait quelques démonstrations à ce jour, et cherchons à finaliser ce produit pour être installé sur des avions dans un avenir très proche« .
Concernant le survol de régions plus éloignées, SpaceX aura besoin de liaisons intersatellites. Autrement dit, des satellites vont devoir se « parler » par liaisons laser. Là encore, il y a du progrès. « La prochaine génération de notre constellation, qui est en cours de fonctionnement, disposera de cette connectivité intersatellite« , a assuré Hofeller.
En attendant, SpaceX a déjà lancé près de 1 800 satellites Starlink sur les 4 400 dont elle a besoin pour fournir une couverture mondiale de l’Internet haut débit. Le projet est d’ailleurs toujours phase bêta-test, principalement en Amérique du Nord et au Royaume-Uni.
Côté concurrence, en orbite terrestre basse, le réseau Starlink de Musk devra se partager le marché avec les constellations d’Amazon de Jeff Bezos, qui n’a encore lancé aucun de ses 3 000 satellites prévus, et de OneWeb. Sauvée de la faillite l’année dernière par le gouvernement britannique et le géant indien des télécommunications Bharti Global, la société a déjà lancé 182 satellites sur environ 640 prévus.