L’Union internationale des télécommunications vient de recevoir une demande d’autorisation de SpaceX, qui souhaite placer 30 000 nouveaux satellites dans l’espace dans le cadre de son projet Starlink.
L’un des nombreux projets d’Elon Musk est de fournir au monde entier un accès internet à large bande bon marché. Et pour ce faire, il compte s’appuyer sur une constellation de satellites baptisée « Starlink ». La FCC – la Federal Communications Commission qui gère le secteur des télécommunications aux États-Unis – a déjà autorisé SpaceX à placer plus de 12 000 satellites interconnectés dans le cadre de ce projet.
Au mois de mai dernier, soixante premiers satellites ont Ă©tĂ© placĂ©s en orbite. Un peu plus de 1 500 devraient Ăªtre lancĂ©s d’ici 2024 et environ 2 200 d’ici 2027. Le reste suivra après, mais le calendrier n’est pas encore Ă©tabli.
Plus de 12 000 nouveaux satellites placés à des altitudes comprises entre 328 et 580 km, c’est déjà énorme. Mais il semblerait que SpaceX voit encore plus grand.
30Â 000 nouveaux satellites
Des demandes d’autorisation déposées auprès de l’Union internationale des télécommunications (UIT) suggèrent en effet qu’Elon Musk envisage d’envoyer 30 000 satellites supplémentaires dans les années à venir. Tous en orbite terrestre basse. La FCC aurait reçu, plus précisément, une vingtaine de dossiers traitant chacun de 1 500 nouveaux satellites.
SpaceX, de son cĂ´tĂ©, s’est rĂ©cemment justifiĂ© auprès de SpaceNews : « face Ă la demande croissante d’Internet rapide et fiable dans le monde entier, en particulier pour ceux oĂ¹ la connectivitĂ© est inexistante, trop chère ou peu fiable, nous prenons des mesures pour adapter de manière responsable la capacitĂ© totale du rĂ©seau et la densitĂ© de donnĂ©es de Starlink afin de rĂ©pondre Ă la croissance attendue des besoins des utilisateurs ».

Crédits : capture Vimeo/Marco Langbroek
Établir de nouvelles règles
Selon le Bureau des affaires spatiales des Nations Unies, il y a actuellement 4 987 satellites autour de notre planète. Sur cet échantillon, environ 1 900 sont toujours opérationnels. Si SpaceX est autorisé à placer ses 42 000 nouveaux satellites (12 000 + 30 000), l’entreprise multiplierait par cinq, à elle seule, le nombre de ces instruments dans l’espace.
Reste à savoir si toutes ces demandes seront satisfaites. Il est fort probable que non. C’est d’ailleurs sûrement pour cette raison que plusieurs dossiers ont été faits. Quoi qu’il en soit, si l’Union internationale des télécommunications est chargée de prévenir les interférences et d’assurer l’interconnexion des réseaux de communication, il sera également question d’évaluer les prochains risques de collision.
L’espace est en effet dĂ©jĂ encombrĂ©. Mais il le sera encore plus dans les prochaines annĂ©es. Il y a quelques semaines Ă peine, l’Agence spatiale europĂ©enne (ESA) a d’ailleurs dĂ» effectuer une manÅ“uvre pour Ă©viter que l’un de ses instruments ne percute un satellite de SpaceX. Les principaux responsables opĂ©rants dans le domaine spatial vont ainsi devoir proposer de nouvelles règles dans le but de sĂ©curiser le « trafic » au-dessus de nos tĂªtes.
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