Il y a quelques jours, Elon Musk dévoilait 60 satellites, premier lot de milliers à venir qui permettront à SpaceX de fournir une couverture internet mondiale depuis l’espace.
En novembre dernier, la FCC – la Federal Communications Commission qui gère le secteur des télécommunications aux États-Unis – autorisait SpaceX à placer plus de 7 000 nouveaux satellites interconnectés dans le cadre de son projet « Starlink ». 4425 avaient déjà été validés. L’idée : fournir au monde entier un accès internet à large bande. Et ce jusque dans les régions les plus reculées de la planète. Le lancement des premiers satellites – une soixantaine – est prévu pour cette semaine.
Samedi, Elon Musk a en effet tweeté une photo de ses instruments emballés les uns contre les autres à l’intérieur du nez de la fusée Falcon 9, qui mènera tout ce beau monde en orbite. Le lancement de ces premiers satellites marque un nouveau tournant pour la société, qui devrait déterminer le reste des opérations. Car Musk en est conscient : « cette opération pourrait mal tourner, a-t-il déclaré. De nombreux paramètres sont aléatoires et nous permettront d’adapter notre stratégie pour la suite ».
First 60 @SpaceX Starlink satellites loaded into Falcon fairing. Tight fit. pic.twitter.com/gZq8gHg9uK
— Elon Musk (@elonmusk) May 12, 2019
SpaceX a également fait savoir qu’au moins six lancements supplémentaires de 60 satellites seront nécessaires pour fournir une couverture internet « mineure ». Une couverture « modérée » nécessitera 12 autres lancements. Par la suite – probablement dans les années 2020 – le projet « Starlink » pourrait comptabiliser jusqu’à 12 000 satellites en orbite. Cela permettrait alors un accès généralisé (et bon marché) à Internet. Si les plans initiaux de Musk sont respectés, chaque internaute de la planète pourrait alors bénéficier dans quelques années d’une vitesse de téléchargement 40 fois supérieure à la moyenne.
Une course à plusieurs
SpaceX n’est par ailleurs pas la seule entreprise désireuse de lancer de grandes constellations de satellites dans l’espace à cette fin. Des sociétés telles que OneWeb, Télésat, LeoSat et maintenant Amazon œuvrent également en ce sens. OneWeb par exemple, a lancé ses six premiers satellites en février dernier. La société voit moins « gros » que SpaceX, prévoyant une méga-constellation de 650 instruments.
Rappelons que les satellites actuels fournissant Internet depuis l’espace sont situés au-dessus de l’équateur, à une altitude de 22 000 km. C’est cette « longue » distance qui ralentit la transmission et la connectivité. C’est en plaçant ces nouveaux satellites en orbite basse – et en les reliant entre eux – que SpaceX et ses consorts permettront d’accélérer les vitesses de transmission. Internet pour tout le monde et à bas prix, ce n’est pas pour demain. Mais on s’en approche.
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