Une Falcon 9 a décollé ce jeudi pour livrer soixante nouveaux satellites Starlink en orbite basse. Le premier étage est ensuite revenu sur Terre environ neuf minutes après le lancement. SpaceX assure également qu’une bêta publique sera disponible plus tard cette année.
La majeure partie de l’activité de SpaceX concerne les lancements de ses propres charges utiles, à savoir les satellites Starlink. Pour rappel, il est question d’en déployer au moins 12 000 en orbite basse. Le but : fournir un accès internet à très haut débit à l’ensemble de la planète. Ce jeudi 3 septembre, la société a lancé un nouveau lot de soixante de ces instruments, portant le nombre total de ces instruments en orbite à 713.
Il s’agit du deuxième lot de satellites Starlink équipés d’un « pare-soleil » spécial pour réduire leur luminosité apparente. Cette visière fonctionne en empêchant les rayons solaires de se refléter sur les parties les plus brillantes des instruments.
La vidéo ci-dessous vous permet d’apprécier la libération des soixante satellites (29 min 50 s) :
Nouvel atterrissage contrôlé
La booster a décollé à 14 h 45 (heure française), depuis la base de Cap Canaveral (Floride). Il s’est ensuite posé avec succès neuf minutes plus tard sur la plateforme « Of course I still love you« , stationnée dans l’océan Atlantique.
À noter que ce booster est l’un des plus récents de SpaceX. Désigné B1060 (un identifiant interne), il n’avait volé qu’une seule fois il y a un peu plus de deux mois pour déployer le satellite GPS III amélioré de la United States Space Force. Ce nouvel atterrissage est par ailleurs le 60e réussi par SpaceX depuis son premier succès en 2015.
Il s’agissait en outre de la 15e mission globale de l’entreprise pour 2020. À ce rythme, le record de l’année 2018, avec ses 21 lancements, sera probablement battu. En effet, compte tenu de son calendrier actuel, la société pourrait effectuer jusqu’à 25 lancements. Parmi elles figurent plusieurs missions Starlink et quelques missions commerciales.
Notez que la mission Crew-1, qui doit emmener de nouveaux astronautes américains à bord de la Station spatiale internationale, aura lieu au plus tôt le 23 octobre prochain.
Bientôt un premier accès internet ?
Concernant la couverture internet offerte par Starlink, Elon Musk, a déclaré qu’il fallait entre 500 et 800 satellites en orbite avant que le service puisse commencer à se déployer. Autrement dit, c’est pour très bientôt. D’autant que des centaines d’autres instruments seront lancés dans les mois à venir pour finaliser un réseau initial de 1440 satellites.
« Nous sommes bien entrés dans notre première phase de test de notre programme bêta privé, avec des plans pour déployer une bêta publique plus tard cette année », a déclaré Kate Tice, ingénieure chez SpaceX. Depuis plusieurs mois, la société recueille en effet les noms et adresses de personnes intéressées à participer ici.
Tice a également révélé les premières informations publiques officielles sur les tests internes, affirmant que les employés de SpaceX utilisaient déjà des terminaux Starlink (à peu près la taille d’un ordinateur portable), collectaient des statistiques de latence et effectuaient des tests de vitesse standard du système.
« Les premiers résultats ont été bons », a-t-elle assurée. Ces tests révèlent une « latence extrêmement faible » et « des vitesses de téléchargement supérieures à 100 mégabits par seconde ». De quoi fournir « suffisamment de bande passante pour jouer aux jeux en ligne les plus rapides et diffuser plusieurs films HD en même temps ».