Elon Musk, le PDG de la société, a annoncé que SpaceX avait commencé le développement d’une plateforme dédiée à son vaisseau Starship au complexe de lancement 39A du Kennedy Space Center de la NASA, près de Cap Canaveral. Objectif : viser la Lune.
Un « sol sacré »
En 2014, SpaceX avait signé un contrat de location de vingt ans avec la NASA permettant à la société d’utiliser le Pad 39A pour ses missions vers la Station Spatiale internationale (ISS). Pour rappel, ce complexe de lancement avait été utilisé pour assembler et lancer les engins spatiaux les plus emblématiques du programme de la NASA comme la fusée Saturn V, la navette spatiale américaine.
Pour l’heure, ces lancements ne concernent que les fusées Falcon 9 et Falcon Heavy de la société, mais il sera bientôt question de lancer également le Starship. En revanche, ce futur vaisseau interplanétaire et entièrement réutilisable nécessite une nouvelle infrastructure. Rappelons que les opérations de fabrication et de tests de ces véhicules sont actuellement centrées sur Starbase, les installations de SpaceX dans le sud du Texas, près du village de Boca Chica.
Dans cet esprit, Elon Musk a annoncé ce vendredi 3 décembre que SpaceX a commencé « la construction de la rampe de lancement orbitale du vaisseau spatial au Cap […]. Le 39A est un sol sacré pour les vols spatiaux« . Il a également ajouté que des « systèmes de soutien au sol et une tour de capture semblables à Starbase, mais améliorés seront disponibles » sur ce site.
SpaceX avait déjà entamé des travaux préliminaires sur le Pad 39A à l’automne 2019, mais les avait rapidement interrompus alors que les opérations s’intensifiaient à Starbase.
Objectif Lune
Ces installations serviront évidemment les futurs lancements en direction de la Lune dans le cadre des missions Artemis.
En avril dernier, la NASA avait en effet sélectionné SpaceX pour fournir ce système d’atterrissage impliquant une version du véhicule Starship. Initialement, le premier atterrissage de ce vaisseau sur le sol lunaire devait avoir lieu dans le cadre de la mission Artemis 3 qui prévoit le retour des humains sur place en 2025.
Désormais, l’agence américaine exige un vol d’essai intercalaire impliquant un atterrissage sans équipage du véhicule dans le but de prouver que ce dernier peut atterrir en toute sécurité sur la Lune et retourner en orbite.
En attendant, SpaceX se prépare à lancer le premier vol d’essai orbital de son programme dès le début d’année prochaine, à condition que la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis clôture son examen environnemental du site de lancement. Au cours de ce test, le prototype visera une altitude de 115 kilomètres. Il devrait ensuite se poser au large de la côte nord-ouest de Kauai.