À l’approche de son premier lancement de Starship en 2024 depuis la Starbase, au Texas, SpaceX fait pression sur les régulateurs pour accélérer l’autorisation des vols. Kelvin Coleman, l’administrateur du transport spatial commercial à la Federal Aviation Administration (FAA), a en effet indiqué que SpaceX envisageait au moins neuf lancements cette année qui nécessitent des ajustements réglementaires.
Un véhicule révolutionnaire
SpaceX, la société spatiale fondée par Elon Musk, poursuit son ambitieuse quête d’exploration spatiale avec son véhicule phare : le Starship. Conçu pour être la plus grande fusée entièrement réutilisable jamais construite, il a pour objectif de transformer les voyages spatiaux en rendant plus abordable et fréquent l’accès à l’orbite terrestre et au-delà.
Le Starship se distingue par sa taille imposante et son architecture novatrice. Avec une hauteur de plus de 120 mètres, il est destiné à transporter des charges utiles massives, allant de satellites à des équipages humains en route vers des destinations telles que Mars. L’aspect réutilisable du Starship est une caractéristique clé qui vise à réduire considérablement les coûts associés aux lancements spatiaux.
Le parcours de ce véhicule vers le succès n’a toutefois pas été sans embûches. Le premier lancement en avril 2023 a en effet été marqué par des problèmes ayant entraîné des dommages au site de lancement et soulevé des préoccupations environnementales. Cependant, SpaceX a rapidement appris de cette expérience, amélioré son design et procédé à un deuxième lancement en demi-teinte réalisé en novembre de la même année. Elon Musk vise désormais une troisième tentative de lancement à la mi-mars avec des chances élevées de succès.
SpaceX vise neuf lancements
Actuellement, la Federal Aviation Administration (FAA) a accordé à la société l’autorisation de réaliser jusqu’à cinq lancements annuels du Starship depuis son site de lancement au Texas. Néanmoins, SpaceX travaille en étroite collaboration avec la FAA pour ajuster ces autorisations à neuf lancements. Elon Musk vise donc un calendrier agressif. Les prochains mois seront alors cruciaux, avec des ajustements réglementaires potentiels pour répondre aux ambitions de SpaceX, tout en maintenant les normes de sécurité et de protection de l’environnement.
Lors d’un point de presse cette semaine, Kelvin Coleman, l’administrateur du transport spatial commercial à la Federal Aviation Administration, a déclaré que l’agence travaillait justement avec la société pour tenter de faciliter ce processus d’autorisation. Le problème est que les ressources actuelles de la FAA, passées de 40 employés en 1996 à environ 140 actuellement, ne suffisent plus à satisfaire la demande d’autorisation croissante. SpaceX n’est en effet pas toute seule. Pour résoudre ce problème, l’organisation vise ainsi à atteindre 157 employés cette année.