Au cours d’un événement récent sur le site de la Starbase de SpaceX à Boca Chica, au Texas, Elon Musk, le directeur général de la société, a fourni des explications sur la défaillance de l’étage supérieur du Starship qui s’est produite lors du vol d’essai en novembre.
Après des mois d’attente, un second prototype de la fusée Starship a effectué son envol en novembre depuis la Starbase, au Texas. Ce lancement constituait la deuxième mission d’essai visant à propulser la partie supérieure du véhicule à une vitesse quasi orbitale. Le décollage s’est déroulé comme prévu et les deux étages se sont séparés avec succès. Cependant, peu de temps après cette étape cruciale, le propulseur a malheureusement explosé en plein vol, suivi quelques minutes plus tard par la destruction du vaisseau. Il y a quelques jours, Elon Musk, patron de la société et ingénieur en chef, est revenu sur les causes de cet incident.
Pourquoi l’étage supérieur a-t-il explosé ?
Concrètement, lorsqu’une fusée est en vol, le carburant, comme l’oxygène liquide, est consommé par les moteurs pour propulser la fusée dans l’espace. La phase de combustion correspond ainsi à cette période où le carburant est brûlé pour générer de la poussée.
Dans le cas du vol d’essai du Starship, vers la fin de cette phase de combustion, une procédure de ventilation de l’oxygène liquide a été activée. La ventilation est un processus où une partie du carburant restant est libérée pour des raisons spécifiques. Dans cette situation, la ventilation a été jugée inutile, car le vaisseau spatial ne transportait aucune charge utile, c’est-à-dire qu’il ne transportait rien dans sa partie supérieure qui aurait nécessité d’être mis en orbite (comme des satellites).
L’activation de cette ventilation inutile d’oxygène liquide vers la fin de la combustion a donc créé des problèmes. Au lieu d’être utilisé par les moteurs pour propulser le vaisseau dans l’espace, une partie de l’oxygène liquide restant a été évacuée, ce qui a conduit à un déséquilibre et à des conséquences indésirables, telles qu’un incendie et une explosion du propulseur. En résumé, la ventilation inutile à la fin de la combustion a déclenché des problèmes parce qu’elle a entraîné la libération non nécessaire d’une partie du carburant, compromettant ainsi la stabilité du vol et provoquant des incidents lors du vol d’essai.

Les étapes à venir pour la fusée Starship
Malgré cet incident, Musk a exprimé sa confiance dans le prochain vol d’essai du Starship (vol 3) prévu pour février.
Au cours de son intervention, Musk a également mentionné un plan plus ambitieux : le « distributeur Pez ». Ce dernier vise à déployer des satellites Starlink V2 de taille réelle en orbite depuis le nez du Starship. Ces tests pourraient être réalisés d’ici la fin de l’année.
En parallèle, SpaceX continue d’augmenter la cadence de lancement de ses fusées. En 2023, la société a en effet effectué 96 lancements de Falcon. Elle espère atteindre environ 150 vols en 2024. De plus, SpaceX vise à réduire le délai entre les lancements depuis la même plateforme à moins de 24 heures. En termes de réutilisation, la société travaille également à qualifier ces boosters pour effectuer jusqu’à 40 vols. À ce jour, le record de réutilisation d’un même booster est de 19.
