Le souffle et l’onde de choc d’un astéroïde auraient des effets plus dangereux que l’impact au sol

Crédits : iStock

Le résultat d’une simulation de plusieurs dizaines de milliers de chutes virtuelles d’astéroïdes stipule que l’onde de choc et l’effet de souffle (dus à leur dégradation dans l’atmosphère) ont des effets qui seraient plus mortels pour l’humanité que l’impact en lui-même.

Le cinéma a largement contribué à placer dans toutes les têtes le scénario suivant : un astéroïde fonce droit sur la Terre et pulvérise une ville entière ou s’écrase dans la mer, créant un tsunami gigantesque de plusieurs centaines de mètres de hauteur. En réalité, cela n’est qu’une fausse idée. Une étude britannique récente dévoile les principales causes de mortalité auxquelles l’humanité serait exposée dans une telle situation et celles-ci ne sont pas celles que l’on pourrait croire.

« Les effets les plus meurtriers sont l’onde de choc et l’effet de souffle lié à la désintégration de l’astéroïde dans l’atmosphère, alors que l’impact au sol est bien moins efficace », explique un des auteurs de l’étude, Clemens Rumpf, dans un communiqué de l’Université de Southampton (Royaume-Uni).

L’onde de choc fait éclater les organes internes du corps humain alors que l’effet de souffle est quant à lui responsable de la projection directe des corps ou des objets pouvant blesser mortellement. Il s’agit d’une conclusion obtenue via une simulation de 50 000 impacts virtuels d’astéroïdes répartis de manière aléatoire sur la planète, que ce soit en mer ou sur la terre ferme.

Les astéroïdes en question ont été modélisés à une taille comprise entre 15 et 400 mètres. Il s’avère que les effets aérodynamiques évoqués plus haut pourraient être responsables d’au moins 50 % des décès, bien plus que les autres effets engendrés tels que la chaleur ou les éventuels tsunamis. Ces derniers sont en effet limités de par leur nature à la pénétration d’un objet dans l’océan.

Les chercheurs expliquent qu’un corps céleste de 400 mètres ferait environ 150 000 victimes simplement par le biais des effets aérodynamiques. Cependant, les petits astéroïdes convertissent leur énergie cinétique en onde de pression de manière encore plus efficace. Il est par exemple possible de citer la météorite qui s’était désintégrée au-dessus de la région de Tcheliabinsk (Russie) en 2013. Celle-ci ne mesurait qu’entre 17 à 20 mètres de diamètre pour tout de même 10 000 tonnes et avait fait un millier de blessés.

« Même pour l’impact d’un petit corps, il faudrait abriter les populations dans des pièces calfeutrées et sans vitre comme cela se fait pour les tornades. Ce genre d’études peut aider les autorités à prendre les bonnes décisions en cas de menace astéroïde », indique Clemens Rumpf.

https://www.youtube.com/watch?v=CDifjbsprNI

Sources : Sciences et VieMétéoMédia