Ce soir, c’est la nuit la plus longue. Dormira-t-on mieux pour autant ?

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Nous sommes le 21 décembre 2016, une journée qui marque notre entrée dans l’hiver et le jour du solstice. Il s’agit donc de la journée la plus courte de l’année et donc aussi la nuit la plus longue. Mais ce petit extra de nuit nous aide-t-il à mieux dormir ?

Selon les experts, nous avons tendance à dormir un peu plus longtemps en hiver qu’en été en général. Mais ces minutes de nuit en plus au cours du solstice d’hiver ne suffiraient pas à elles seules à faire une différence notable dans nos habitudes de sommeil comparé aux nuits qui précèdent et celles qui suivent le solstice.

« Je dirai que oui, les changements de durées du jour [tout au long de l’année] influencent le sommeil », déclare Brant Hasler, expert du sommeil et professeur en psychiatrie à l’Université de Pittsburgh, aux États-Unis. « Probablement pas assez pour remarquer une différence au jour le jour entre le jour du solstice d’hiver et les jours qui le précèdent et le suivent, mais assurément en comparaison avec le solstice d’été », ajoute-t-il.

De manière plus précise, le nombre d’heures de jour et de nuit vécues par les personnes dépend bien entendu de l’endroit où ils vivent. Dans les latitudes moyennes, nous avons en moyenne environ 9 heures de jour autour du solstice d’hiver et 15 heures de jour autour du solstice d’été.

De précédentes études ont montré que la réduction du nombre d’heures de jour en hiver a des répercussions sur le sommeil. Dans une étude de 2007 par exemple, des chercheurs ont analysé les données de sommeil d’environ 55 000 personnes vivant en Europe et ont remarqué qu’elles dormaient environ 20 minutes de plus en moyenne l’hiver par rapport à l’été. « De nombreuses personnes déclarent être plus fatiguées en hiver et vouloir dormir plus », a déclaré Brant Hasler à Live Science. Il a ensuite précisé que les changements d’habitudes sont principalement dus à la réduction du nombre d’heures de jour qui affecte l’horloge circadienne des personnes.

Selon la National Sleep Foundation, notre horloge circadienne est contrôlée par une zone du cerveau répondant au jour et à la nuit. Par exemple, la lumière du jour pousse cette partie du cerveau appelée le noyau suprachiasmatique à envoyer des signaux qui résultent en la production d’hormones et autres changements physiologiques qui nous gardent éveillés. De plus, la lumière du jour empêche la libération de la mélatonine, une hormone liée au sommeil.