Smog : À Pékin mercredi, on distinguait à peine les grattes-ciel

Crédits : Capture twitter / Jim Sciutto

L’observatoire national chinois renouvelait mercredi ses alertes à la pollution atmosphérique et au brouillard dans certaines régions du nord, de l’est et du centre du pays, dont Pékin où l’on ne distinguait que le haut des plus grands gratte-ciel ce dimanche.

Ces dernières années le smog frappe de manière récurrente de nombreuses villes chinoises en hiver. 2017 ne déroge pas à la règle, l’hiver est rude et le charbon brûle. L’Administration météorologique de Chine (AMC) prolongeait samedi dans un communiqué l’alerte orange tandis que le smog et le brouillard épais continuent d’asphyxier le nord et l’est de la Chine avec certaines régions enregistrant des taux très élevés de pollution. Cette photo saisissante prise par le correspondant américain à Pékin Jim Sciutto, nous montre l’épais brouillard enveloppant la capitale à tel point que seuls les plus hauts gratte-ciel peuvent être aperçus.

Cette semaine, des centaines de vols ont été perturbés et de nombreuses autoroutes fermées à cause de la faible visibilité dans les régions affectées. Les autorités météorologiques du pays ont indiqué samedi qu’un fort front froid devrait néanmoins dissiper ce lundi le smog qui persiste depuis plusieurs jours.

Notons que le tourisme chinois a perdu de son attrait ces dernières années et le smog en est la cause principale. La pollution de l’air est en effet devenue la première raison qui décourage les touristes envisageant de séjourner en Chine, suivi par la sûreté des aliments et la sécurité publique selon le Rapport annuel 2016 sur le développement du tourisme entrant (Annual report of China inbound tourism development 2016). Depuis le premier semestre 2012, le nombre de touristes d’outre-mer en Chine a connu des baisses consécutives, une situation jamais enregistrée pour ce pays normalement très visité.

Pour tenter de redresser la situation, le gouvernement chinois a toutefois renforcé ses efforts en adoptant une série de mesures, dont la fermeture des usines polluantes et l’utilisation du gaz naturel pour remplacer le charbon. Des mesures payantes puisque Pékin a connu malgré tout davantage de jours de ciel bleu en 2016 par rapport à 2015, tandis que la densité moyenne des PM2, 5 a baissé de 9,9 % en glissement annuel selon le Bureau municipal de la protection environnementale.

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