« SMART », le pansement intelligent et phosphorescent qui mesure la guérison

pansement
Crédits : geralt / Pixabay

Une nouvelle sorte de bandage est apparue: le « SMART » Sensing Monitoring and Release of Therapeutics. Le pansement, développé  par Conol Evans et son équipe, indique les zones de guérison. Il change de couleur, de transparent à vert fluorescent.

Le SMART  mesure l’oxygène présent à la surface de la plaie et se décline en différentes couleurs en fonction de la valeur mesurée. « L’information sur l’oxygénation des tissus est cliniquement pertinente » explique Zongxi Li, chercheuse au HMS (havard medical school) faisant partie de l’équipe de Conol Evans.

En effet l’oxygène joue un rôle important dans la guérison et la cicatrisation. Le taux d’oxygène indique aussi l’état des tissus, s’ils sont abîmés ou remplis de bactéries le taux sera plus faible. Mais jusqu’à présent sa mesure se révélait souvent invasive et inaccessible. C’est pourquoi l’équipe de Conol Evan a créé un bandage qui devient luminescent en présence d’oxygène. Comme le bandage est phosphorescent, on mesure l’intensité des différentes zones pour en déduire le taux d’oxygène et donc l’état des tissus.

« Le niveau de brillance de la lumière émise par les molécules phosphorescentes dépend de la quantité d’oxygène présente », précise Zongxi Li. Plus les cellules sont en bon état plus il y a d’oxygène et moins le bandage brille. Ce bandage est constitué de plusieurs couches et le principe se décompose en plusieurs étapes.

1ere étapes: La première couche est d’une texture assez semblable à la colle liquide. Le liquide visqueux est peint sur la peau puis il sèche en un film mince. Il contient des molécules phosphorescentes qui sont associées à un colorant vert pour permettre une meilleure lecture. La seconde couche est une couche protectrice et isolante. Elle est appliquée une fois que la première couche est sèche. Elle empêche l’oxygène venant de l’extérieur d’interagir avec les molécules phosphorescentes et permet d’éviter des erreurs.

La seconde étape est l’utilisation d’un dispositif de lecture de base d’un appareil photo. Une fois que les deux couches sont sèches, on utilise le dispositif pour activer les propriétés phosphorescentes et enregistrer l’émission des luminophores.

Ces bandages seraient utiles pour les suivis des patients avec risques d’ischémies, pour les suivis post-opératoires comme les greffes de peau etc… Ils peuvent aussi être utilisés pour détecter les tissus abîmés avant les actes chirurgicaux. Mais ce n’est pas tout, des chercheurs de l’université de Rochester ont confectionné un bandage du même type, mais qui change de couleur en fonction des bactéries présentes. Beaucoup d’autres améliorations sont déjà envisagées: un bandage qui diffuserait les médicaments ou qui utiliserait les mêmes principes avec le pH, l’oxydation des cellules ou la présence de marqueurs caractéristiques d’une maladie.

Source : The Optical Society