La NASA se rapproche d’une nouvelle étape marquante dans son programme Artemis avec l’arrivée du premier étage de la deuxième fusée Space Launch System (SLS) au Centre spatial Kennedy en Floride. Ce composant essentiel représente un progrès significatif dans les préparatifs pour la mission Artemis 2, un vol ambitieux qui enverra une équipe d’astronautes en orbite autour de la Lune. Prévue pour septembre 2025, cette mission marquera le premier voyage humain vers la Lune depuis la fin du programme Apollo en 1972.
Une nouvelle ère pour l’exploration lunaire
Prévue pour septembre 2025, la mission Artemis 2 représente une avancée décisive pour le programme Artemis de la NASA, un projet ambitieux dont l’objectif est de restaurer la présence humaine sur la Lune et de préparer des explorations futures sur Mars. Cette mission marquera une première depuis la fin du programme Apollo en 1972 en envoyant des astronautes en orbite autour de la Lune, mais sans atterrir.
L’équipage d’Artemis 2 sera composé de quatre astronautes de haut calibre : Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch, ainsi que le spécialiste canadien Jeremy Hansen. Ces astronautes ont été sélectionnés non seulement pour leur expertise technique et scientifique, mais aussi pour leur capacité à fonctionner en tant qu’équipe dans les conditions extrêmes de l’espace profond.
Artemis 2 se distinguera par son objectif ambitieux : effectuer un survol de la face cachée de la Lune. Ce trajet, inédit pour une mission habitée depuis les jours d’Apollo, permettra aux astronautes d’explorer des aspects de la Lune qui n’ont pas été observés de près par des équipages humains auparavant. La mission impliquera une approche rapprochée et une orbite à une altitude qui permettra de recueillir des données scientifiques précieuses sur l’environnement lunaire et ses caractéristiques géologiques.
Une fois la mission terminée, le vaisseau Orion ramènera l’équipage sur Terre après avoir complété son survol lunaire. Le retour sur Terre comprendra une rentrée dans l’atmosphère à des vitesses élevées, une phase critique où le bouclier thermique du vaisseau spatial sera mis à l’épreuve pour protéger l’équipage des températures extrêmes générées lors de la rentrée.
Artemis 2 est non seulement un test décisif pour les technologies du programme Artemis, mais aussi un prélude à des missions futures qui pourraient inclure des atterrissages lunaires et des explorations plus poussées.
Une arrivée remarquée en Floride
L’étage central de cette fusée a été transporté depuis la Nouvelle-Orléans jusqu’à Cap Canaveral sur la barge Pegasus de la NASA. Une semaine de navigation océanique a été nécessaire pour acheminer le composant jusqu’à son lieu de préparation final. Une fois arrivé, il a été retiré de la barge et placé dans le bâtiment d’assemblage des véhicules (VAB) où il sera ensuite assemblé avec les autres parties de la fusée.
Les équipes de la NASA prévoient d’ailleurs de commencer l’assemblage des propulseurs à propergol solide de la fusée SLS en septembre. Chaque propulseur se compose de cinq segments. L’ensemble des composants nécessaires pour l’assemblage des propulseurs est déjà sur place à Kennedy. La suite du processus impliquera l’assemblage de l’étage supérieur, également situé à Kennedy, et l’ajout du vaisseau spatial Orion.
L’arrivée de l’étage central de la fusée SLS au Centre spatial Kennedy marque donc une avancée importante dans la préparation de cette mission. Ce composant est en effet considéré comme l’épine dorsale de la fusée et contient les systèmes avioniques cruciaux qui contrôlent le lancement et le vol.
En parallèle, des questions subsistent sur l’état de préparation du vaisseau spatial Orion, en particulier concernant le bouclier thermique. Après des problèmes constatés lors du vol d’essai Artemis 1, la NASA doit en effet décider si des modifications majeures seront nécessaires avant le vol habité d’Artemis 2. Les retards potentiels liés à ces ajustements pourraient alors avoir des répercussions sur le calendrier des missions futures, y compris la très attendue Artemis 3 qui devrait marquer le premier atterrissage lunaire depuis Apollo.