D’ici 2030, la Slovénie interdira tout véhicule roulant à l’essence ou au gasoil. L’annonce faite dernièrement par le gouvernement stipule que les seuls véhicules autorisés seront ceux dont les émissions de CO2 seront inférieures à cinquante grammes par kilomètre.
Cette mesure annoncée sur la radiotélévision slovène RTV Slovenija durant l’été sera progressive. En effet, si à partir de 2030, le seuil d’émissions de GES sera de cinquante grammes par kilomètre, celui-ci sera fixé à cent grammes par kilomètre dès 2025, ce qui permettra dans un premier temps de réduire les émissions du pays de 9 %.
« À partir de 2030, nous n’autoriserons plus l’immatriculation de voitures thermiques classiques comme on les connaît aujourd’hui », a annoncé le gouvernement.
Les autorités slovènes semblent convaincues et déclarent également que « d’ici 2030, l’industrie automobile aura fait des progrès techniques extraordinaires » dans la conception d’automobiles à faible empreinte carbonique. Le parc de véhicules électriques ou hybrides rechargeables qui n’atteint aujourd’hui que 0,1 % du marché slovène pourrait bondir et se situer vers les 17 % dans une dizaine d’années. Ainsi, le nombre de bornes électriques devrait être porté à 22 300, soit une multiplication par cent par rapport à celles qui existent déjà aujourd’hui.
Hasard du calendrier, cette annonce coïncide avec celle faite par la Ville de Paris qui désire également faire disparaître les moteurs thermiques dès 2030. À l’échelon national, en France, cette mesure devrait être effective en 2040, tout comme au Royaume-Uni. La Norvège apparaît comme un très bon élève en voulant appliquer cette même mesure dès 2025.
À l’échelle européenne, le Cadre pour le climat et l’énergie à l’horizon 2030 prévoit trois grands axes pour la prochaine décennie (et cela ne concerne pas seulement les véhicules) : l’Union Européenne désire donc réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % par rapport aux niveaux de 1990, porter la part des énergies renouvelables à au moins 27 % et améliorer l’efficacité énergétique d’au moins 27 %.
Sources : Sciences et Avenir – Le Figaro