Six américains avalent 6000 calories par jour dans le cadre d’une étude !

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Pour une nouvelle étude américaine, six volontaires ont accepté d’ingérer l’équivalent de 6.000 calories chaque jour pendant toute une semaine. À la fin de l’expérience, les cobayes ont pris plus de trois kilogrammes chacun et ont développé certains symptômes relatifs au diabète.

Cette étude émane de la Temple University de Philadelphie et a été publiée dans le journal Science Translational Medicine du 9 septembre 2015. Elle met à l’épreuve six Américains âgés entre 30 et 50 ans dans le cadre d’un régime alimentaire particulier : pendant une semaine, les cobayes devront manger l’équivalent de 6000 calories par jour.

« Pour un homme adulte en bonne santé, l’idéal est de consommer entre 2000 et 2500 calories par jour » selon le Dr Compagnon, nutritionniste à Paris VIIe.

Le groupe a été également cantonné dans un hôpital et a reçu l’interdiction de faire du sport. Pizzas, hamburgers, frites à foison et interdiction de faire du sport ? Il n’est donc pas très étonnant qu’au terme de l’étude, les participants aient chacun pris 3,5 kg de masse corporelle. Selon les scientifiques, ils auraient également développé des résistances à l’insuline, l’hormone produite dans le pancréas pour aider à maîtriser le taux de glucose dans le sang. Ainsi, les cobayes ont été tout simplement en passe d’être atteints de diabète, et auraient surement eu cette maladie si l’expérience avait dû se poursuivre.

Besoins énergétiques et abus

Cette étude fait largement penser au reportage à sensation Super Size Me sorti en 2004, où le réalisateur Morgan Spurlock opérait une expérience sur sa propre personne : consommer des produits de l’enseigne de fast food McDonald’s tous les jours pendant un mois, et ce, matin, midi et soir. À l’issue du mois, Morgan Spurlock, au-delà d’une prise de poids certaine (11 kg), s’est vu diagnostiquer différents symptômes par plusieurs médecins : problèmes au foie (dignes d’un alcoolique, selon le médecin traitant), cholestérol, ainsi que des douleurs au thorax (au 21e jour), symptôme de l’infarctus. Pas moins de 14 mois lui ont été nécessaires pour retrouver une santé correcte.

Les besoins énergétiques se calculent aisément : il faut prendre son poids et le multiplier par 25. Ainsi, un individu pesant 75 kg devrait consommer 1875 calories par jour. Dans le cadre de l’étude de la Temple University, les participants ont donc triplé la dose de calories recommandée et leur corps a également subi un traumatisme qui s’estompera après plusieurs mois suivant l’expérience.

Les effets à court terme sont donc une prise de poids, des troubles digestifs, des nausées, des stéatoses (lésions du foie), ainsi que des insomnies. Sur le long terme, les risques les plus importants sont relatifs à l’infarctus du myocarde et dans une moindre mesure, au diabète. De plus, les chercheurs ont trouvé une corrélation entre la surconsommation de malbouffe et l’augmentation de stress oxydant. Il s’agit d’une forme de stress produisant des molécules dites « radicaux libres », pouvant être agressives pour les protéines et déstabiliser complètement l’organisme, le rendant vulnérable à toutes sortes de maladies.

Selon les chercheurs, il faudra ajouter aux repas copieux la prise d’antioxydants tels que les vitamines, les oligo-éléments et autres micronutriments afin de limiter les mauvais effets sur le corps, une solution de secours, en somme.

Sources : Ouest FranceCBS News