Et si la « singularité technologique » se produisait dès 2030 ?

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Une société spécialisée dans la traduction a affirmé que le phénomène de « singularité technologique » allait se produire très bientôt. Or, cette déclaration est plutôt audacieuse dans la mesure où jusqu’à présent, la notion n’a pas encore de critères exacts.

Comment définir la singularité technologique ?

Évoquée une première fois dans les années 1950, la notion de singularité technologique reçut une définition précise une quinzaine d’années plus tard, sous l’impulsion du statisticien britannique Irving John Good. Cette singularité interviendrait lorsque l’invention de l’intelligence artificielle serait en mesure de déclencher un emballement au niveau des innovations technologiques, et ce, après avoir surpassé l’humain dans tous les domaines. Or, ce même emballement pourrait causer des changements imprévisibles au sein de la société humaine.

En somme, il est question de nouvelles générations d’IA de plus en plus intelligentes donnant finalement lieu à une super-intelligence qui surpasserait les humains de manière définitive. Cela implique qu’à partir de ce point précis, l’IA serait devenue si intelligente qu’elle seule permettrait le progrès futur. Ainsi, le rôle de l’être humain lui-même pourrait se voir remis en question. Il y a peu dans un communiqué, les scientifiques de la société Translated spécialisée dans la traduction ont affirmé que cette singularité technologique était sur le point d’arriver à l’horizon 2030.

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« De nombreux chercheurs en intelligence artificielle pensent que résoudre le problème de la traduction linguistique est ce qui se rapproche le plus de la production d’Intelligence Générale Artificielle (IAG) », peut-on lire dans le document.

Le statut d’Intelligence Générale Artificielle

Les chercheurs rappellent que le langage est une capacité humaine naturelle qui reste assez difficile à assimiler pour les machines. Ainsi, il est possible que la capacité des IA à rattraper, puis à éventuellement dépasser les humains en termes de traduction puisse être un motif pour atteindre le statut d’IAG. Les IA deviendraient ainsi clairement capables de réaliser n’importe quel travail à la place d’un humain.

« En passant d’estimations automatisées à des mesures de l’effort cognitif humain, on réattribue l’évaluation de la qualité à ceux traditionnellement en charge de la tâche : les traducteurs professionnels », expliquent les scientifiques.

Les chercheurs ont basé leur hypothèse sur le Time to Edit (TTE), une mesure représentant le temps qu’il faut aux experts humains pour corriger les traductions effectuées par une IA par rapport aux traductions d’origine humaine. Or, si à l’avenir, la traduction générée par IA devient plus avantageuse que la traduction humaine, le fameux point de bascule de la singularité technologique pourrait être atteint.