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Un simulateur de vol prenant en compte des situations extrêmes

Crédits : Pixabay

En Allemagne, un simulateur de vol destiné aux futurs pilotes d’hélicoptère et d’autres appareils à décollage vertical a été mis au point récemment. Ce logiciel est capable de reproduire des conditions difficiles que les pilotes sont parfois susceptibles de rencontrer dans leur métier.

Les pilotes d’hélicoptère sont capables d’atterrir et de décoller dans des espaces parfois réduits ou vers lesquels l’accès est compliqué comme en milieu urbain, en mer ou en haute montagne. Durant leur formation, leur entraînement est spécifique et comporte des phases d’essais en situation réelle.

Cependant, pour Juergen Rauleder de l’Université technique de Munich (TUM), « la formation conventionnelle est coûteuse, risquée et très stressante pour les élèves-pilotes. Elle impose aussi des exigences lourdes sur l’appareil : les premières tentatives aboutissent généralement à des atterrissages plutôt durs, les amortisseurs et le train d’atterrissage encaissent des chocs violents. »

Ainsi, afin d’éviter les accidents, l’usure prématurée des appareils ainsi qu’un stress négatif ressenti par les élèves-pilotes, Juergen Rauleder et son équipe ont créé un simulateur reproduisant en temps réel les conditions de manœuvre qui varient en fonction des situations. Le logiciel reproduit les paramètres changeants de l’appareil ainsi que la dynamique des vents dans des situations telles qu’un atterrissage sur un bateau en mouvement ou encore lorsqu’il s’agit de s’approcher de grandes constructions.

Les chercheurs ont fourni le logiciel de nombreux paramètres de vol en utilisant des données obtenues du centre aérospatial allemand, le Deutsches Zentrum für Luft und Raumfahrt (DLR), qui a publié un compte rendu complet (PDF en anglais, 13 pages). Les données recueillies sont relatives aux flux d’air enregistrés par de nombreux capteurs situés sur des navires en mouvement, ainsi que sur des immeubles.

« Notre modèle est extrêmement flexible et ne dépend pas de données stockées. Nous avons seulement à rentrer les conditions extérieures telles que la topographie, la vitesse du vent et le type d’hélicoptère. Pendant la simulation, nos algorithmes utilisent ces données pour calculer le champ d’écoulement de l’air et ses interactions avec l’hélicoptère virtuel » , indique Juergen Rauleder.

Si les premières versions du logiciel ont été démontrées cette année, ce dernier est actuellement en cours de validation par des experts en pilotage et fait l’objet d’un grand intérêt du Naval Research Laboratory (NRL).

Sources : The Engineer — Sciences et Avenir