SIDA : un autotest sans ordonnance bientôt disponible en France

Crédits : Wikimedia Commons

D’ici sous peu, il sera possible d’obtenir des autotests de dépistage du SIDA et ce sans ordonnance. Il s’agit d’une nouvelle très attendue par les associations et les médecins de notre pays alors que le produit sera fabriqué par une société française.

En 2010, les associations de lutte contre le sida rendaient déjà disponible aux personnes des tests d’orientation au diagnostic rapide (TROD), ce qui constituait un gain de temps pour traiter les malades et plus généralement une véritable arme contre la propagation du virus. Le nouvel autotest sera quant à lui accessible pour juin 2015, à un public plus étendu (sans ordonnance), et se présentera sous forme de kit composé d’un pansement, d’une aiguille, d’une lingette et de l’autotest lui-même.

Ainsi, il sera bientôt possible de se dépister soi-même. Cette initiative est à mettre à l’actif de la société française AAZ, qui a conçu et commercialisera le produit. Le marquage CE vient d’être obtenu, indispensable pour sa mise sur le marché. L’autotest sera disponible à la fois en pharmacie, en libre service et sur internet pour une somme allant de 25 à 28 €. Les médecins ne pourront pas proposer le dépistage à la vente alors que les associations de lutte discutent actuellement dans le but d’obtenir une partie de ces autotests afin de pouvoir dépister les personnes les plus vulnérables financièrement.

Une simple piqure sur le bout du doigt et un quart d’heure d’attente seront suffisants pour obtenir une réponse : positif ou négatif. En effet, l’autotest détecte les anticorps fabriqués lors de l’infection au VIH, révélateurs d’une réaction du système immunitaire. Une fiabilité de 100 % sera garantie dans le cas où l’infection par le VIH serait antérieure à trois mois. Ce délai est le fait de l’existence d’un temps de « séroconversion » durant lequel aucun anticorps n’est détectable, selon Gilles Pialoux, infectiologue à l’hôpital Tenon dans XXe arrondissement de Paris.

Cet autotest n’est ni plus ni moins qu’une étape puisqu’en cas de réponse positive, le patient devra compléter le dépistage avec les médecins, la suite logique étant une prise de sang indispensable pour confirmer la séropositivité et prendre une décision de traitement.

Ces nouveaux autotests sont bienvenus dans notre pays où près de 28 000 personnes ignoreraient être porteuses du VIH. Les associations de lutte contre le SIDA veulent donner un élan à la banalisation du dépistage de cette maladie.

Sources : Radio France internationale — Le Parisien