Si la NASA retourne sur la Lune, c’est aussi pour mieux viser Mars

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Crédits : NASA

Dans le cadre de ses futures missions sur et autour de la Lune, la NASA compte également préparer une ambition plus grande encore : celle de l’exploration humaine de Mars.

Un retour (durable) sur la Lune

Il n’aura échappé à personne que la NASA va retourner sur la Lune dans le cadre des missions Artemis. L’année dernière, Jim Bridenstine, le patron de l’agence, avait exposé un premier calendrier. Il y aura Artemis 1, une mission non habitée autour de la Lune (normalement prévue pour cette année). Viendront ensuite les missions Artemis 2 et Artemis 3. La première sera une mission habitée en orbite autour de la lune (probablement en 2022), tandis que la seconde mènera les astronautes à se poser sur le sol lunaire en 2024.

Nous avons également appris récemment que cette première expédition humaine sur la Lune depuis la fin du programme Apollo devrait normalement durer sept jours. La NASA arrangera ensuite l’envoi de nouveaux astronautes de la génération Artemis sur des missions de plus en plus longues environ une fois par an.

Ainsi la NASA ne retourne pas sur la Lune pour y poser simplement le pied. L’agence compte bien s’y établir durablement. Ces futures missions d’envergure seront alors l’occasion pour les astronautes de préparer une ambition encore plus grande : l’exploration humaine de Mars, que la NASA vise dans les années 2030.

« Après 20 ans de vie continue en orbite terrestre basse, nous sommes maintenant prêts pour le prochain grand défi de l’exploration spatiale – le développement d’une présence soutenue sur et autour de la Lune, a déclaré Jim Bridenstine. Pour les années à venir, Artemis sera notre étoile du Nord alors que nous continuerons à travailler sur les éléments clés nécessaires à la première mission humaine sur Mars ».

Dans un nouveau rapport, l’agence spatiale a évoqué cette préparation à l’exploration humaine de l’espace lointain.

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Crédits : NASA

Simuler un voyage vers Mars

Pour rappel, la NASA développe actuellement un projet nommé Lunar Orbital Platform-Gateway qui, comme son nom l’indique, visera à placer une station en orbite lunaire. Son principal objectif sera de servir de plaque tournante entre la Terre et la Lune. Cet avant-poste proposera un module de commandement et de contrôle pour les expéditions en surface, et les astronautes pourront également y séjourner ou y mener des expériences scientifiques.

Le « tout confort » de cette passerelle sera également le moyen pour la NASA de simuler un voyage vers Mars. Pour ce faire, nous dit le nouveau rapport, l’agence envisage de placer un équipage de quatre astronautes à bord de l’avant-poste pour un séjour de plusieurs mois, dans le but de simuler un voyager aller vers la planète rouge (entre 6 et 9 mois).

Par la suite, deux des membres d’équipage devront se rendre à la surface, évoluant dans un camp de base établi dans le cratère Shackleton, au pôle sud de la Lune. Ils y mèneront diverses expériences, et profiteront également d’un véhicule lunaire (ou LTV) pour explorer les environs de la zone d’alunissage. Enfin il est prévu de réunir à nouveau les quatre membres d’équipage à bord de l’avant-poste pendant plusieurs mois pour simuler le voyage de retour vers la Terre.

Bien évidemment, d’autres défis vont devoir être relevés avant d’autoriser une première mission avec équipage sur Mars. Il sera notamment nécessaire de trouver un moyen de protéger les astronautes du rayonnement cosmique potentiellement mortel, ou encore de produire de l’énergie et de la nourriture in situ. Toutes ces problématiques, et il y en a d’autres, seront donc également abordées par la NASA au cours des prochaines missions lunaires.

Vous pouvez lire le rapport complet ici (en anglais).

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