Seuls 5% des terriens respirent un air sain !

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Un nouveau rapport sur l’état de l’air dans le monde suggère que plus de 95 % de la population mondiale respire de l’air pollué et contenant de fines particules, qui dépassent les normes mondiales de qualité de l’air.

On estime que 6,1 millions de décès dans le monde en 2016 pourraient être attribués à la pollution de l’air. Accidents vasculaires cérébraux, crises cardiaques, cancers du poumon et autres maladies pulmonaires chroniques sont de plus plus courants. Ces problèmes affectent aujourd’hui les pays les plus pauvres, selon un nouveau rapport publié par l’Institut américain des effets sur la santé (Health Effects Institute). La pollution de l’air se place dorénavant au quatrième rang des risques mortels pour la santé sur notre planète.

« La pollution de l’air engendre un lourd tribut dans le monde entier, rendant difficile la respiration des personnes souffrant de maladies respiratoires, envoyant les jeunes et les vieux à l’hôpital, manquant l’école et le travail et contribuant à la mort prématurée », explique Bob O’Keefe, vice-président de l’HEI. « Les tendances que nous rapportons montrent des progrès réels dans certaines parties du monde – mais de sérieux défis persistent pour éliminer cette affliction évitable ».

Les villes abritent une majorité croissante de la population mondiale, exposant des milliards de personnes à un air pollué, en particulier dans les pays en développement. Les zones rurales sont également touchées, notamment en Afrique du Nord, en Afrique de l’Ouest et au Moyen-Orient. Le risque de pollution de l’air intérieur étant ici causé par la combustion de combustibles solides à l’intérieur des foyers.

« Il y a tout de même des raisons d’être optimiste », note Bob O’Keefe au Guardian, « bien qu’il y ait un long chemin à parcourir. La Chine semble maintenant s’attaquer au de manière assez agressive, en réduisant la combustion du charbon et en renforçant les contrôles ». Rappelons que l’année dernière, la Chine a par exemple fermé temporairement jusqu’à 40 % de ses usines pour tenter de réduire les niveaux de pollution. « L’Inde commence également à s’attaquer à la pollution de l’air intérieur, en fournissant aux habitants du GPL (gaz de pétrole liquéfié) comme combustible de cuisson, ou pour fournir de l’électricité ».

De l’autre côté, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, la Finlande, l’Islande et la Suède sont aujourd’hui les pays les plus épargnés par la pollution atmosphérique. Si vous souhaitez vérifier toutes ces données par vous-même, le HEI a mis en place des graphiques interactifs sur son site Web, vous permettant d’analyser votre propre région.

Selon le rapport, « les actions visant à réduire la pollution de l’air devraient non seulement traiter la combustion du charbon à grande échelle par les centrales électriques et les industries, mais également l’utilisation du charbon ou de différentes formes de biomasse pour chauffer et cuisiner dans des millions de petits foyers dans le monde ».

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