Le mois de septembre 2020 a Ă©tĂ© le plus chaud jamais enregistrĂ© dans le monde, selon le service mĂ©tĂ©orologique Copernicus. Il a fait en moyenne 0,05 °C de plus qu’en septembre de l’annĂ©e dernière, qui avait dĂ©jĂ Ă©tabli un record.
C’est le type de record auquel on commence malheureusement Ă s’habituer. Après les mois de juin et de juillet les plus chauds depuis l’ère prĂ©-industrielle (aoĂ»t 2020 a enregistrĂ© le troisième mois d’aoĂ»t le plus chaud), place au mois de septembre. Dans le monde entier, le mois dernier a en effet Ă©tĂ© le le plus chaud jamais enregistrĂ©, dĂ©passant le record Ă©tabli un an auparavant, ont annoncĂ© mercredi des chercheurs europĂ©ens.
Plus d’incendies, plus d’ouragans et moins de banquise
Concrètement, le mois dernier Ă©tait 0,63 degrĂ©s Celsius plus chaud que la moyenne enregistrĂ©e entre 1981 et 2010. Il a fait Ă©galement 0,05 degrĂ©s Celsius de plus que le mois de septembre 2019, qui avait dĂ©jĂ Ă©tabli un record. De manière plus gĂ©nĂ©rale, la pĂ©riode de douze mois allant de octobre 2019 Ă septembre 2020 se situe 1,28 degrĂ©s Celsius au-dessus des tempĂ©ratures de l’ère prĂ©industrielle.
Cette annonce, faite par le Copernicus Climate Change Service, une agence intergouvernementale soutenue par l’Union europĂ©enne, intervient après neuf mois d’incendies de forĂŞt dĂ©vastateurs, notamment en SibĂ©rie et en Californie, et une saison des ouragans particulièrement active.
La chaleur a Ă©tĂ© Ă©galement plus importante que la normale sur l’Arctique dans son ensemble, indique le service. Pour rappel, la banquise du grand nord a Ă©tabli cette annĂ©e son second minimum annuel le plus bas jamais observĂ©.
«La combinaison en 2020 de tempĂ©ratures record et d’une banquise d’Ă©tĂ© Ă un niveau bas souligne l’importance d’amĂ©liorer la surveillance dans une rĂ©gion qui se rĂ©chauffe plus vite que n’importe oĂą ailleurs dans le reste du monde», a commentĂ© Carlo Buontempo, directeur du service europĂ©en sur le changement climatique.
Au-delĂ du seul mois de septembre, les donnĂ©es europĂ©ennes montrent que la pĂ©riode allant de janvier Ă septembre 2020 est plus chaude que la mĂŞme pĂ©riode de 2019 – deuxième annĂ©e la plus chaude.

Vers une année record ?
Selon les prĂ©visions de la NOAA, cette annĂ©e devrait Ă©galement ĂŞtre l’une des cinq annĂ©es les plus chaudes jamais enregistrĂ©es. En revanche, 2020 ne battra probablement pas le record de l’annĂ©e 2016, en partie grâce Ă l’impact de La Niña – dont les consĂ©quences maritimes et climatiques sont globalement l’inverse de celles proposĂ©es par El Niño – qui tend Ă faire baisser la tempĂ©rature des eaux de l’est de l’ocĂ©an Pacifique, autour de l’Ă©quateur.
NĂ©anmoins, rien n’est gravĂ© dans le marbre. «Il reste trois mois pendant lesquels tout peut arriver», conclut Freja Vamborg, scientifique de Copernicus.