2020 a eu le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré

feu californie
Un feu de forêt en Californie. Crédits : skeeze/pixabay

Le mois de septembre 2020 a Ă©tĂ© le plus chaud jamais enregistrĂ© dans le monde, selon le service mĂ©tĂ©orologique Copernicus. Il a fait en moyenne 0,05 °C de plus qu’en septembre de l’annĂ©e dernière, qui avait dĂ©jĂ  Ă©tabli un record.

C’est le type de record auquel on commence malheureusement Ă  s’habituer. Après les mois de juin et de juillet les plus chauds depuis l’ère prĂ©-industrielle (aoĂ»t 2020 a enregistrĂ© le troisième mois d’aoĂ»t le plus chaud), place au mois de septembre. Dans le monde entier, le mois dernier a en effet Ă©tĂ© le le plus chaud jamais enregistrĂ©, dĂ©passant le record Ă©tabli un an auparavant, ont annoncĂ© mercredi des chercheurs europĂ©ens.

Plus d’incendies, plus d’ouragans et moins de banquise

Concrètement, le mois dernier Ă©tait 0,63 degrĂ©s Celsius plus chaud que la moyenne enregistrĂ©e entre 1981 et 2010. Il a fait Ă©galement 0,05 degrĂ©s Celsius de plus que le mois de septembre 2019, qui avait dĂ©jĂ  Ă©tabli un record. De manière plus gĂ©nĂ©rale, la pĂ©riode de douze mois allant de octobre 2019 Ă  septembre 2020 se situe 1,28 degrĂ©s Celsius au-dessus des tempĂ©ratures de l’ère prĂ©industrielle.

Cette annonce, faite par le Copernicus Climate Change Service, une agence intergouvernementale soutenue par l’Union europĂ©enne, intervient après neuf mois d’incendies de forĂŞt dĂ©vastateurs, notamment en SibĂ©rie et en Californie, et une saison des ouragans particulièrement active.

La chaleur a Ă©tĂ© Ă©galement plus importante que la normale sur l’Arctique dans son ensemble, indique le service. Pour rappel, la banquise du grand nord a Ă©tabli cette annĂ©e son second minimum annuel le plus bas jamais observĂ©.

«La combinaison en 2020 de tempĂ©ratures record et d’une banquise d’Ă©tĂ© Ă  un niveau bas souligne l’importance d’amĂ©liorer la surveillance dans une rĂ©gion qui se rĂ©chauffe plus vite que n’importe oĂą ailleurs dans le reste du monde», a commentĂ© Carlo Buontempo, directeur du service europĂ©en sur le changement climatique.

Au-delĂ  du seul mois de septembre, les donnĂ©es europĂ©ennes montrent que la pĂ©riode allant de janvier Ă  septembre 2020 est plus chaude que la mĂŞme pĂ©riode de 2019 – deuxième annĂ©e la plus chaude.

septembre
Répartition spatiale de la glace de mer au 15 septembre (date du minimum). La moyenne 1981-2010 est indiquée par la ligne orange. Crédits : NSIDC.

Vers une année record ?

Selon les prĂ©visions de la NOAA, cette annĂ©e devrait Ă©galement ĂŞtre l’une des cinq annĂ©es les plus chaudes jamais enregistrĂ©es. En revanche, 2020 ne battra probablement pas le record de l’annĂ©e 2016, en partie grâce Ă  l’impact de La Niña – dont les consĂ©quences maritimes et climatiques sont globalement l’inverse de celles proposĂ©es par El Niño – qui tend Ă  faire baisser la tempĂ©rature des eaux de l’est de l’ocĂ©an Pacifique, autour de l’Ă©quateur.

NĂ©anmoins, rien n’est gravĂ© dans le marbre. «Il reste trois mois pendant lesquels tout peut arriver», conclut Freja Vamborg, scientifique de Copernicus.

Brice Louvet, expert espace et sciences

Rédigé par Brice Louvet, expert espace et sciences

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.