Selon une scientifique, l’homme pourra tomber « enceint » dans 5 à 10 ans

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Et si les hommes étaient en mesure de porter et mettre au monde un enfant plus tôt que, eh bien, jamais ? La réponse est oui. Enfin, théoriquement.

Rappelez-vous, en 1995. Le film Junior sort dans les salles. Poussé par son associé, le docteur Alex Hesse, alias Schwarzenegger, décide alors de tester son traitement sur les grossesses sans risques sur lui-même. Dérobant un ovule dans un laboratoire, il se l’implante et tombe « enceint ». Il déchante alors face aux mésaventures de la grossesse. Ce scénario, qui n’est que pure fiction, pourrait bientôt devenir réalité. C’est en tout cas la conviction du Dr Karine Chung, directrice du programme de la préservation de la fertilité à l’école de Médecine de l’Université de Caroline du Sud.

D’ici cinq ou dix ans, peut-être avant, plus précisément : « Aujourd’hui, les progrès de la médecine permettent aux femmes transgenres d’adapter leur biochimie de façon à supprimer les hormones mâles au profit des hormones femelles« , précise le médecin. Elle poursuit : « L’anatomie de l’homme et celle de la femme ne sont pas si différentes. À un moment ou un autre, quelqu’un parviendra bien à le faire« , a-t-elle assuré dans un récent entretien. Selon le Dr. Chung, l’homme pourrait donc bientôt se voir greffer un utérus et porter un bébé pour, au terme de la grossesse, pouvoir le mettre au monde.

Des transplantations d’utérus déjà réalisables

Les greffes d’utérus ne sont encore qu’au stade de la recherche pour les femmes souffrant d’infertilité utérine. Une équipe suédoise a néanmoins déjà transplanté avec succès des utérus récoltés à partir de donneurs vivants et obtenu cinq grossesses, dont quatre naissances. Dans les prochains mois, l’équipe clinique de Cleveland envisage de transplanter l’utérus à partir de donneurs décédés. Les risques de rejets sont néanmoins nombreux, mais pour ces femmes, le risque en vaut la récompense.

De là à faire la même chose chez les hommes, il reste encore du chemin, la gent masculine n’étant pas, biologiquement parlant, préparée à recevoir et « entretenir » un utérus. Mais comme le dit le Dr. Chung, rien n’est impossible.

Source : Yahoo Health