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Crédits : Danny112/Pixabay

Selon cette ONG, les Américains devraient réduire leur consommation de viande de 82 %

Aux États-Unis, la viande est omniprésente dans les plats du quotidien. Les conséquences sur l’environnement de ce modèle alimentaire sont donc loin d’être négligeables. Selon un rapport de l’ONG CIWF, les Américains devraient réduire de 82 % leur consommation de viande. Toutefois, d’autres pays sont également très concernés par le problème.

De gros mangeurs et de gros exportateurs de viande

Tout d’abord, il faut savoir que les États-Unis sont la première puissance exportatrice de produits agricoles, qu’il s’agisse de blé, de soja, de maïs ou encore de viandes (bovins et porcs). Dans le pays, la surface agricole utile (culture et élevage) couvre par ailleurs pas moins de 3,6 millions de km², soit deux fois plus que celle de l’Union européenne. Le secteur rassemble environ deux millions d’exploitations et représente ainsi une manne financière énorme pour le pays.

Surtout, les Américains sont eux-mêmes de très gros consommateurs de viande. Cela peut s’observer dans les recettes traditionnelles, mais pas seulement. En effet, les chiffres sont conséquents : 81 % d’entre eux mangent de la viande au moins une fois par semaine et 40 % n’associent pas cette consommation à des problèmes environnementaux.

En avril 2023, l’ONG Compassion in world farming (CIWF) publiait un rapport qui stipule que les Américains devraient réduire leur consommation de viande à hauteur de 82 %. Ce taux serait efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique sur la base du programme EAT-lancet. Ce programme a en effet élaboré un régime type en théorie aussi bon pour l’organisme que pour la planète.

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Crédits : Compassion in world farming

Des perspectives globales peu optimistes

À l’échelle de la planète, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ne sont pas très optimistes. Selon leurs perspectives agricoles 2021-2030, la consommation de viande devrait progresser de 14 % d’ici à 2030 et obligera à une augmentation de 4 % des terres agricoles. Néanmoins, la moitié de cette progression est le fait d’une hausse de la consommation de viande de volaille et non de bœuf, comme nous pourrions le penser.

« Dans les pays les plus riches, nous sommes littéralement en train de nous nourrir jusqu’à notre propre extinction. Notre appétit insatiable pour la viande bon marché et d’autres aliments d’origine animale nuit à notre santé, provoque une immense cruauté envers les animaux et tue notre planète. », a déclaré Philip Lymbery, à la tête de l’ONG CIWF dans un communiqué publié en novembre 2023.

Outre les États-Unis, les pays les plus concernés par la nécessité d’une forte réduction de la consommation de viande sont l’Australie (80 %), l’Argentine (80 %) et Israël (78 %). L’ONG CIWF a également estimé les taux de réduction nécessaires de la consommation de poissons, œufs et produits laitiers. Pour ces trois types de denrées, les pays en tête de liste sont respectivement l’Islande (baisse idéale de 77 %), le Mexique (76 %) et la Finlande (74 %).

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.