Selon une étude, la dépression trouverait son origine dans nos gènes

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D’après une récente étude menée sur des personnes provenant d’Europe, la dépression trouverait son origine dans nos gènes. Cette étude apporte un éclairage sur une maladie qui toucherait près de 350 millions de personnes dans le monde, selon l’OMS et pourrait mener à une meilleure compréhension et donc à un meilleur traitement.

L’étude a été menée sur 121 000 personnes qui ont été diagnostiquées comme étant atteintes de dépression ou qui sont actuellement en court de traitement pour soigner cette maladie. Elle a également pris en compte 338 000 individus qui se sont déclarés comme n’ayant jamais eu d’antécédents de dépression. Les résultats sont probants : 17 variations génétiques potentiellement à risque ont été identifiées. Elles seraient réparties dans 15 régions du génome. L’étude a permis d’identifier des gènes du système nerveux et des gènes qui sont impliqués dans le développement du cerveau. Un autre gène identifié est celui qui était auparavant associé à l’épilepsie et à la déficience intellectuelle.

L’étude menée par des chercheurs américains et publiée dans la revue Nature Genetics décrit « les premières associations génétiques significatives avec le risque de trouble dépressif majeur (TDM) chez les individus d’origine européenne ». Pour réaliser cette étude, ils se sont appuyés sur des données issues de la société américaine 23andMe qui vend des tests ADN afin d’évaluer ses propres risques génétiques.

Cette découverte est un nouveau pas vers une meilleure compréhension de la maladie, comme l’explique le coauteur de l’étude Roy Perlis : « L’identification des gènes qui influent sur le risque pour une maladie est une première étape vers la compréhension de la biologie de la maladie elle-même« . Auparavant, une ancienne étude avait découvert deux variations génétiques qui participaient au risque de développement de la dépression chez les femmes chinoises, cependant, ces mutations n’étaient pas présentes chez les autres populations.

Le professeur Roy Perlis, agrégé de psychiatrie est désormais optimiste quant aux avancées possibles grâce à cette étude : « Nous espérons que la découverte de ces gènes va nous orienter vers de nouvelles stratégies de traitement« .

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