Le séisme de Nouvelle-Zélande a provoqué un glissement de 10 mètres entre 2 failles

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Le 14 novembre dernier, l’île sud de la Nouvelle-Zélande faisait face à un puissant tremblement de terre, lequel a rompu plusieurs failles dont une en particulier où a constaté un glissement évalué à dix mètres entre ses deux lèvres. 

Le puissant tremblement de terre qui a frappé l’île sud de la Nouvelle-Zélande le 14 novembre dernier a fait quelques victimes (deux à ce jour, mais le chiffre peut encore augmenter) et énormément de dégâts, notamment dans la ville de Christchurch située à seulement 90 km de l’épicentre du séisme et proche de la localité de Kaikoura. Selon l’USGS, la société géologique américaine, ce séisme a été évalué à une magnitude de 7,8 sur l’échelle de Richter (le séisme le plus puissant mesuré était celui de 1960 au Chili avec une magnitude de 9,5).

La situation géographique et géologique de la Nouvelle-Zélande en fait un pays particulièrement exposé à ce type de catastrophe naturelle. « C’est un séisme important, mais pas vraiment surprenant puisque la Nouvelle-Zélande est placée sur une frontière de plaques tectoniques séparant la plaque pacifique de la plaque australienne », explique Robin Lacassin, géophysicien à l’Institut du Globe de Paris. « Le séisme du 14 novembre est complexe et a rompu plusieurs failles, dont la faille de Kekerengu. Le glissement – horizontal – entre les deux lèvres de la faille a été évalué à 10 mètres. Il est probable que d’autres failles aient également glissé » ajoute-t-il.

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Le géophysicien explique que la situation de la Nouvelle-Zélande, située entre la plaque australienne qui englobe la Nouvelle-Zélande et la plaque pacifique donc, est particulière, car elle implique des mouvements très complexes en raison des différentes failles qui s’y sont formées. « La plaque pacifique s’enfonce à raison de 4 cm/an sous l’Australie. Mais ce mouvement est très oblique. Du coup, en surface la nouvelle Zélande est découpée en blocs, séparés par de grandes failles et qui coulissent l’un contre l’autre horizontalement ».

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