Des chercheurs de l’Université arctique de Norvège affirment avoir découvert les secrets d’une région du monde qui a toujours fasciné autant qu’effrayé, le Triangle des Bermudes. En cause, la libération de méthane accumulé sous le fond marin.
C’est dans la mer de Barents, près des côtes norvégiennes, que des chercheurs de l’Université arctique de Norvège pensent avoir résolu le mystère du Triangle des Bermudes. En effet, au large de leurs côtes, à 45 mètres de profondeur, ceux-ci ont repéré plusieurs cratères de 500 mètres de diamètre qu’ils estiment être une clé de la compréhension des disparitions mystérieuses survenues dans le Triangle des Bermudes.
Selon eux, ces cratères ont été formés par la libération de méthane contenu dans le sol sous forme solide (de la glace), et qui se transforme en gaz en cas d’augmentation de la température. Avec l’accumulation et la dilatation, ce gaz remonte violemment à la surface à la manière de l’ouverture d’une bouteille de champagne. En remontant et en se mélangeant à l’eau, les bulles de gaz font chuter drastiquement la densité de l’eau, suffisamment pour faire couler un navire. Le méthane qui se propage ensuite dans l’air est capable de provoquer des défaillances techniques sur les avions qui survolent cette zone.
Le réchauffement climatique amplifierait ce phénomène en augmentant les températures, comme l’affirme Thierry Adatte, expert à l’Institut des sciences de la Terre de l’Université de Lausanne : « Il y en a un peu partout (du méthane, ndlr), sous forme de glace, notamment dans le permafrost. S’il se transforme en gaz, il s’oxyde rapidement dans l’eau, augmentant la teneur en CO2 dans les mers, mais également dans l’atmosphère. C’est un gaz à effet de serre redoutable. » Mais l’expert émet toutefois des doutes sur la capacité de ce phénomène à faire disparaître des engins maritimes ou aériens. « En revanche, la relation avec les disparitions du triangle des Bermudes me paraît farfelue. Je doute que cela impacte la densité de l’eau au point de faire couler un navire » explique-t-il.
Cette théorie sera exposée par les chercheurs norvégiens au mois d’avril au cours de la réunion annuelle à Vienne de l’Union européenne des géosciences. Une réunion à laquelle participera Thierry Adatte. « Il faut se méfier de ce genre d’annonces avant toute publication scientifique. Mais, comme je serai à Vienne, j’irai suivre leur présentation.«
Sources : interesting engineering, IB Times