Une nouvelle onde gravitationnelle issue de la fusion de 2 trous noirs a été détectée !

Crédits : Alain r / Wikipédia

Après l’annonce historique en février dernier de la première détection de ce phénomène prédit par Einstein il y a un siècle, les physiciens de l’observatoire américain Ligo viennent d’annoncer la détection d’une seconde onde gravitationnelle.

En février dernier, le monde scientifique s’agitait avec l’annonce de la détection pour la première fois en septembre 2015 d’une onde gravitationnelle, une « vibration de l’espace-temps », un élément clé de la théorie de la relativité générale d’Einstein. Quelques mois après cette annonce historique, c’est une seconde onde qui a été détectée, une nouvelle fois par l’instrument américain Ligo (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) formé de deux détecteurs identiques situés à 3 000 kilomètres l’un de l’autre aux États-Unis.

Comme l’ont annoncé les chercheurs au cours de la 228e conférence de l’American Astronomical Society, qui se déroule du 12 au 16 juin 2016 à San Diego (Californie, États-Unis), ce signal a été capté le 26 décembre dernier, et était plus faible que le premier. Ces ondes résultent de légères perturbations de la trame de l’espace-temps causées par le déplacement d’un objet massif. Elles ont été produites par la fusion, il y a 1,4 milliard d’années, de deux trous noirs, ont précisé les chercheurs, c’est-à-dire que ces ondes ont voyagé pendant 1,4 milliard d’années avant de nous parvenir.

« La détection de deux événements presque coup sur coup montre que la fusion de trous noirs n’est pas un phénomène rare dans l’Univers » déclare Benoit Mours, chercheur au Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de physique des particules (LAPP) du CNRS et de l’université Savoie-Mont Blanc, qui a participé à l’analyse du signal. Ces trous noirs avaient une masse de 14 et 8 fois respectivement celle de notre soleil pour un diamètre de moins de cent kilomètres. Leur fusion a conduit à la formation d’un objet massif, qui est 20,8 fois plus lourd que le Soleil, et à la libération d’énergie sous forme d’ondes gravitationnelles.

Source : physics