Il y a quelques jours, le président bolivien Evo Morales a annoncé la mise en place d’une situation d’urgence générale en raison d’importantes sécheresses frappant actuellement différentes régions du pays. La pénurie d’eau en est la pire des conséquences et les autorités déclarent avoir mobilisé des ressources pour régler le problème.
Le cabinet du président de la Bolivie Evo Morales s’est réuni le lundi 21 novembre 2016 afin de statuer sur l’établissement d’une urgence nationale après l’approbation du « décret suprême 2987 ». Alors que la Bolivie est frappée par de redoutables sécheresses, le chef d’État a ensuite déclaré que le pays devra « se préparer au pire parce que le réchauffement climatique va se poursuivre ».
Le président, qui a livré beaucoup d’informations lors d’une conférence de presse, a également indiqué que la Bolivie avait à la fois vécu la saison la plus chaude depuis un siècle, mais également la sécheresse la plus intense de son histoire.
Ces terribles sécheresses occasionnent une sévère pénurie d’eau, surtout dans l’est du pays où les habitants ont réclamé de l’aide pour l’irrigation. Du côté de la capitale, La Paz, de nouveaux puits ont été forés, mais certains d’entre eux sont d’ores et déjà asséchés.
Les mesures prises par le gouvernement bolivien sont principalement incarnées par les programmes d’irrigation Mi agua y Mi Riego (mon eau et mon irrigation), ayant permis de soutenir le secteur agricole qui a ainsi pu faire face aux sécheresses et produire des récoltes suffisantes pour ne pas occasionner de flambées du prix des denrées alimentaires dans les prochains mois.
Du côté de la consommation domestique, des équipes de travail ont été dépêchées dans le but d’atténuer les besoins de la population, surtout dans la capitale du pays. Les zones les plus touchées ont été pourvues de citernes, de réservoirs (naturels ou de stockage) ainsi que de puits de forage comme déjà évoqué plus haut.
Selon Evo Morales, « cette urgence liée au manque d’eau doit nous donner une occasion d’investir davantage dans le pays ». En effet, cet épisode inédit de sécheresse laisse craindre le pire pour le futur et la Bolivie doit encore mieux se préparer aux prochaines éventualités de difficiles épisodes de ce type.
Le travail a commencé par la publication de 12 décrets assurant une sécurité alimentaire en cas de tels aléas climatiques, tandis que les chiffres annoncés font peur : 8 des 9 départements boliviens sont impactés par la pénurie d’eau tout comme 94 districts de La Paz. L’agriculture annonce 290 000 hectares agricoles et 360 000 bovins fortement touchés.
Sources : Le Figaro – Actu Latino