Sea Shepherd offre 30 000 euros pour retrouver l’assassin de l’ours de l’Ariège !

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Crédits : Hugo Clément / Facebook

Quelques jours après l’abattage d’un ours dans le département de l’Ariège (Pyrénées), l’ONG Sea Shepherd lançait une offre de récompense de 10 000 euros. L’objectif ? Retrouver l’assassin de l’animal sauvage. Or, cette même récompense vient de passer à 30 000 euros !

Une disparition mobilisatrice

Un ours a été retrouvé mort le 8 juin 2020 dans l’Ariège. Il s’agissait d’un jeune mâle de 4 à 5 ans dont la masse était de 150 à 200 kg. Cet acte était vraisemblablement l’œuvre d’un chasseur ou d’un éleveur dépassé par les actes de prédation. Après que l’autopsie ait confirmé l’abattage par arme a feu, l’État français a annoncé vouloir porter plainte et le procureur de la République de Foix a ouvert une enquête. Plusieurs associations dont Pays de l’ours, défendant la présence de l’ours dans les Pyrénées, vont également porter plainte.

Le 11 juin 2020, la célèbre ONG Sea Shepherd a également pris part à cette affaire. Si cette association est plus connue pour ses actions concernant la défense de la faune des océans, celle-ci n’est pas exclusive. Visiblement touché par la mort de l’ours français, Sea Shepherd lançait alors une offre de récompense de 10 000 euros pour retrouver l’assassin.

ours brun
Crédits : Rasmus Svinding / Pexels

Une prime revue à la hausse

Comme l’explique le média Outside le 12 juin 2020, cette récompense a augmenté et est désormais de 15 000 euros. Il est question d’un « généreux donateur » ayant ajouté 5 000 euros aux 10 000 initialement prévus par l’ONG. Pour Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, cette récompense pourrait « délier les langues dans une région où l’omerta est de mise sur le sujet ».

Selon Lamya Essemlali, offrir une récompense financière est un bon moyen de retrouver les auteurs d’un tel massacre. En 2019, Sea Shepherd avait déjà proposé une récompense de 10 000 euros après la découverte de deux phoques décapités dans le département du Finistère. Or, s’il a fallu attendre deux semaines pour avoir des informations fiables, l’action a fini par payer. En effet, la gendarmerie a appréhendé deux marins qui seront jugés en septembre 2020.

Toutefois, Sea Shepherd sait bien qu’offrir une récompense ne paye pas toujours. Lamya Essemlali a indiqué qu’une récompense de 5 000 euros avait été proposée à quiconque donnerait des informations sur l’abattage d’un lynx dans le Jura. La requête est restée sans réponse, mais pour Sea Shepherd, le fait que l’acte ait eu lieu en période de chasse a rendu la chose difficile. En tout cas, l’ONG est plus que jamais motivée à retrouver la ou les personnes à l’origine de la mort de l’ours de l’Ariège.