Se faire opérer de l’appendicite augmenterait les risques de développer la maladie de Parkinson

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Le fait de se faire retirer l’appendice serait lié à un risque trois fois plus élevé de développer la maladie de Parkinson. Les détails de cette étude seront discutés à la Digestive Disease Week (DDW) 2019.

La maladie de Parkinson est-elle liée à notre système digestif ? Ce n’est ici qu’une association, et d’autres résultats ont été contradictoires. Reprenons. Il y a quelques mois, une étude menée auprès de 1,7 million de personnes nous révélait que nous avions 25 % de moins de chances de développer la maladie de Parkinson si notre appendice était retiré. Une récente étude, s’appuyant sur les données de 62,2 millions de dossiers médicaux électroniques américains, révèle aujourd’hui le contraire. Le fait de retirer votre appendice nous rendrait plus susceptibles de développer la maladie.

Pour cette étude, Mohammed Z. Sheriff et son équipe de la Case Western Reserve University, se sont focalisés sur les dossiers de 62 218 050 patients, dont 488 190 avaient subi une appendicectomie. Parmi ces personnes, 4 470 ont développé la maladie de Parkinson six mois plus tard, soit 0,92 %. Pour le reste, 177 230 patients ont développé la pathologie neurodégénérative en ayant toujours leur appendice, soit 0,29 %. Sur la simple base de cette analyse, les patients ayant été opérés de l’appendicite avaient donc trois fois plus de chances de développer la maladie.

« Une relation claire »

« Cette recherche montre une relation claire entre l’appendice, ou l’élimination de l’appendice, et la maladie de Parkinson. Mais ce n’est qu’une association (et non un phénomène de cause à effet), explique le médecin. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ce lien et pour mieux comprendre les mécanismes en jeu ».

Parkinson : se faire opérer de l’appendicite augmenterait les risques de développer la maladie. Crédits : geralt/Pixabay

Rappelons que la maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative caractérisée par la destruction des neurones à dopamine de la substance noire du cerveau. Elle est à ce jour la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer, touchant environ 160 000 personnes en France. Elle est diagnostiquée en moyenne à 55 ans, et touche 1,5 homme pour une femme.

Les principaux symptômes sont une difficulté à contrôler ses mouvements (akinésie), une rigidité des membres et des tremblements au repos. Des problèmes cognitifs apparaissent ensuite, comme des troubles de la mémoire et de la parole.

Dans l’actualité également, on note que des chercheurs se sont récemment appuyés sur les compétences olfactives d’une femme pour déterminer la manière dont la maladie de Parkinson affecte les odeurs d’une personne. Une découverte qui, à terme, pourrait promettre la mise en place de nouveaux moyens de diagnostic précoce.

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