La tombe de Philippe II de Macédoine serait sur le site de Vergina, mais dans quelle tombe ? C’est ce qu’essaient de déterminer les scientifiques et ils ne sont pas d’accord.
Le site de Vergina se trouve sur les restes de la ville antique d’Aigai, la première capitale des rois macédoniens. Au fil du temps, les chercheurs ont exhumé de nombreux vestiges, dont un palais, une nécropole et trois tombes royales. En 1977, Manolis Andronikos, un archéologue grec, identifie la deuxième tombe comme celle du Monarque Philippe II de Macédoine. Cela reste cependant controversé.
José Luis Arsuaga pense mettre fin au débat
Phillipe II de Macédoine ne serait pas dans la tombe 2 de Vergina, mais dans la première. Son étude publiée dans PNAS avec Antonis Bartsiokas se base sur le squelette de cette tombe.
En effet, l’homme d’environ 1 m 80 devait avoir une quarantaine d’années lors de sa mort. Or, on sait que Philippe II est mort à l’âge de 45 ans. De plus, le squelette présente les marques d’une blessure au genou gauche qui se serait ressoudée, liant tibia et fémur. Ceci correspondrait avec la blessure infligée par une lance au genou du roi, 3 ans avant son décès. Cette dernière l’avait laissé boiteux.
Pour ces archéologues, la tombe 2 contient donc le corps du demi-frère d’Alexandre, Philippe III Arrhidée et de son épouse.
« Cette publication est incorrecte ! » a déclaré Théodore Antikas
Pour lui, Philippe II serait bien dans la tombe II où on avait déjà retrouvé une fresque représentant Alexandre et son père. Il a lui aussi examiné les ossements des tombes et son étude devrait paraitre dans International Journal of Osteoarchaeology.
La recherche de Antikas révèle d’autres blessures sur le corps de la tombe II dont un traumatisme fort au niveau des os de la main. Pour le chercheur, ces blessures indiquent que le squelette est celui de Philippe II. Les chercheurs ont également souligné d’autres preuves bioarchéologiques, des modifications apportées aux structures osseuses qui indiquaient qu’il était vraiment le roi Philippe, rapporte Clapway.
Sources : Sciences et Avenir, Clapway