Des scientifiques ont créé un mini-cerveau humain en laboratoire

Crédits : geralt / Pixabay

Des chercheurs américains ont créé un mini-cerveau humain dans un laboratoire, de la taille d’une gomme de crayon à papier, et qui serait le plus complet à ce jour. Il s’agit là d’une avancée qui pourrait bien faire avancer la recherche sur des maladies neurologiques comme Alzheimer. Toutefois, l’étude n’a pas encore fait l’objet d’une vérification indépendante.

« Non seulement il ressemble à un cerveau développé, mais ses différents types de cellules expriment quasiment tous les gènes (qu’expriment) celles d’un cerveau » affirme Rene Anand, professeur de chimie biologique à l’Université de l’État d’Ohio, en charge de ces travaux. Il précise que ce cerveau cultivé in vitro, de la taille d’une gomme de crayon à papier, présente une structure du cerveau d’un fœtus de cinq semaines avec des types multiples de cellules, toutes les principales régions cérébrales et une moelle épinière. Cependant, il ne possède pas de système de vascularisation.

Pas de publication en revue scientifique pour le moment

C’est le mardi 18 août dernier que le professeur Anand a présenté ses résultats au cours d’une conférence sur la santé militaire en Floride. Cependant, aucune publication dans une des grandes revues scientifiques, qui contre-vérifient indépendamment les résultats avant de décider de les rendre publiques, n’a été faite pour le moment. C’est pourtant habituellement le cas pour les avancées scientifiques importantes.

© The Ohio State University.
Crédits : The Ohio State University.

Dans un communiqué, l’Université nous apprend que le professeur Anand et plusieurs de ses collègues ont créé une « startup » pour commercialiser ce processus de développement de cerveaux in vitro. Ils espèrent ainsi que leurs travaux permettront de tester plus facilement et éthiquement les effets de traitements expérimentaux sur le cerveau au moment où la recherche médicale se mobilise pour trouver des traitements pour des maladies cérébrales aujourd’hui incurables.

« Le potentiel de ce modèle de cerveau est très prometteur pour la santé humaine, car il nous offre de meilleures options pour tester et développer des traitements autrement qu’avec des rongeurs », déclare le Pr Anand.

>> Lire le communiqué de l’université

Source : AFP