Des scientifiques inventent une sonde capable de détecter les cancers en quelques secondes

Crédits : capture Youtube / utexasCNS

Des scientifiques américains ont créé un genre de sonde manuelle capable de détecter les cellules cancéreuses en un temps record. L’objet de la taille d’un simple stylo peut effectuer cette prouesse en une dizaine de secondes seulement !

L’outil baptisé MasSpec Pen a pour but de permettre aux chirurgiens de vérifier efficacement s’ils ont bien retiré entièrement une ou plusieurs tumeurs cancéreuses lors d’une intervention. L’invention, à mettre à l’actif de chercheurs de l’Université du Texas à Austin (États-Unis), a fait l’objet d’un compte rendu détaillé publié le 6 septembre 2017 dans la revue Science Translational Medicine.

Plus précisément, le MasSpec Pen permet d’extraire de simples molécules d’eau que contiennent les tissus avec la précision d’un stylo. Il s’agit de pomper un volume très réduit correspondant à une dizaine de microlitres, soit l’équivalent du cinquième d’une seule goutte d’eau. Ensuite, ces molécules sont amenées vers un spectromètre par le biais d’un tube dans le but de calculer les masses moléculaires variées que contient l’échantillon.

Selon les chercheurs, ce procédé indique la présence ou non de cellules cancéreuses après avoir fait l’analyse de 253 échantillons de tissus humains cancéreux et sains en provenance de différents membres (ovaire, poumon, sein). Testée sur des souris vivantes, cette technologie aurait un taux de réussite de 96 % !

Le MasSpec Pen a donc pu identifier des cellules cancéreuses sans dégrader les tissus et sa précision pourrait être accrue dans le cas d’une analyse comprenant des échantillons plus variés et plus nombreux. Ceci donnerait également la possibilité de diagnostiquer non pas un, mais plusieurs cancers dont le patient pourrait éventuellement être atteint.

il faut savoir que la technologie actuelle prend plus de temps (trente minutes) et s’avère parfois inexacte. En effet, la préparation d’un échantillon par un pathologiste augmente les risques d’infection et l’on constate parfois des effets non désirés liés à l’anesthésie. Surtout, ce procédé est soumis à une marge d’erreur comprise entre 10 à 20 %.

Il s’avère également que bien que l’ablation de la tumeur augmente les chances de survie d’un patient, le fait d’enlever trop de tissu pourrait avoir des conséquences irréversibles. Dès 2018, le MasSpec Pen sera testé en salle d’opération et une demande de dépôt de brevet a été faite par les chercheurs auprès de leur université pour une protection mondiale.

Sources : Sciences et Avenir – Mashable