Pour sauver l’Homme, il faut trouver la super-abeille !

Crédits : U.S. Geological Survey

Depuis près de dix ans, la population mondiale des abeilles décroit fortement. Des scientifiques cherchent actuellement l’abeille la plus résistante qui soit en se basant sur les principes de la sélection naturelle. Mais où est cette donc fameuse super-abeille ?

Les abeilles sont depuis quelques années en proie à une disparition progressive, une surmortalité synonyme d’hécatombe. Elles seraient exterminées directement dans les ruches par un parasite (varroa), dont la présence serait due aux insecticides, fongicides et autres herbicides, abondamment utilisés par l’agriculture intensive mondiale. Dans le cas où les abeilles ne seraient plus présentes à la surface du globe, ce serait alors une véritable catastrophe.

« Les insectes en général sont importants pour la pollinisation de nombreuses récoltes, mais les abeilles sont probablement les plus importantes dans le monde entier et la principale raison c’est que l’on peut très bien s’en occuper, on peut les déplacer pour polliniser telle ou telle récolte. Et la plupart ne produirait absolument rien si les abeilles n‘étaient pas là »
explique le Pr Leonard Foster en charge du Bee Omics Research Project de l’université Colombie britannique.

La méthode utilisée par l’universitaire en charge du projet repose sur la sélection naturelle :

« On ne parle absolument pas de modification génétiques, nous ne considérons que les différences naturelles dans les abeilles et nous faisons ainsi des sélections. On n’intervient absolument pas sur l’ADN dans les abeilles pour obtenir des organismes génétiquement modifiés. On fait ce que les humains ont fait avec les plantes ou avec les animaux depuis des dizaines de milliers d’années, c’est à dire de détecter les variations naturelles et de sélectionner les spécimens qui présentent les meilleures caractéristiques pour produire de meilleures abeilles » poursuit Leonard Foster.

Un document avait été diffusé en 2015 par le Dr Miriam Bixby, autre contributeur au Bee Omics Research Project. Il s’agissait d’un support d’enquête sous forme de questionnaire destiné aux apiculteurs et autres éleveurs d’abeilles canadiens. Il semble que mettre à contribution les professionnels de l’abeille peut s’avérer très utile afin de trouver cette super-abeille.

En attendant de dénicher l’heureuse élue, il faudrait s’interroger sur les méthodes utilisées dans l’agriculture industrielle, et pourquoi pas reconsidérer ce système aux multiples dérives. La « simple » disparition des abeilles pourrait entrainer une baisse d’environ 70 % de l’agriculture mondiale. Il est également urgent de se poser les bonnes questions, alors qu’en ce moment (et depuis des années), près d’un milliard de personnes vivent sous le seuil de pauvreté sur Terre, dans un environnement qui décline d’ailleurs d’année en année.

Sources : CBC NewsEuronews