Des scientifiques du monde entier appellent à protéger les cétacés au risque de les voir disparaître

baleine à bosse
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Plus de 350 scientifiques et défenseurs de l’environnement ont récemment cosigné une lettre appelant à une action mondiale pour sauver les baleines, dauphins et marsouins de l’extinction.

La forte croissance de la population humaine enregistrée au cours de ces dernières décennies a fortement dégradé le paysage naturel. En témoignait il y a quelques semaines un rapport signé du WWF, nous révélant que les populations d’animaux sauvages ont chuté de plus des deux tiers en moins de cinquante ans.

Sur cet échantillon, les populations de cétacés ne sont pas en reste. Plus de la moitié des 90 espèces vivantes de baleines, dauphins et marsouins sont en effet préoccupantes pour la conservation, selon 350 scientifiques et défenseurs de la cause animale issus d’une quarantaine de pays. Ces derniers viennent de cosigner une lettre où ils en appellent à une meilleure protection de ces créatures.

Ce n’est pas la première fois que les cétacés sont menacés d’extinction par les humains. Durant plusieurs siècles, les baleines ont effet été la cible de chasseurs. Leur graisse était alors fondue pour obtenir de l’huile. Celle-ci entrait ensuite dans la composition du savon, servait de combustible pour les lanternes ou encore d’imperméabilisant pour le bois.

Après des années de campagne, un accord mondial a finalement été signé en 1986 pour mettre fin à la chasse commerciale de ces animaux. Dès lors, de nombreuses espèces prirent le temps de se rétablir. Les baleines à bosse du sud-ouest ou celles de l’Antarctique en sont des exemples.

vaquita
Un marsouin vaquita mort, empêtré dans un filet de pêche. Crédits : NIicklin Minden / WWF

La tendance à agir « trop ​​peu, trop tard » doit cesser

Néanmoins, de nos jours, des dizaines d’autres espèces se retrouvent menacées par d’autres pressions, telles que la pollution plastique, la perte d’habitat et de proies, le changement climatique, les prises accessoires ou encore les collisions avec les navires.

Deux d’entre elles sont notamment au bord de l’extinction. D’une part, il y a le vaquita. Le « plus petit cétacé » du monde, retrouvé uniquement dans le haut du golfe de Californie, au Mexique, est une victime collatérale de la pêche au totoaba, dont la vessie se vend à prix d’or sur le marché noir chinois. Il resterait aujourd’hui moins d’une dizaine de spécimens. Le cas de la baleine noire de l’Atlantique Nord est également très préoccupant. Docile, lente et exceptionnellement riche en huile, cette espèce autrefois chassée à outrance souffre aujourd’hui de « sécheresse reproductive ». Il ne resterait que quelques centaines d’individus.

Dans leur lettre, chercheurs et défenseurs de la cause animale en appellent à une puissante vague d’action mondiale pour sauver nos océans. « La tendance à agir « trop ​​peu, trop tard » doit cesser », peut-on lire. « Il est essentiel que les gouvernements développent, financent et mettent en œuvre les actions supplémentaires nécessaires pour mieux protéger et sauver ces espèces emblématiques« .