Selon une étude menée par des chercheurs ukrainiens, il serait possible d’utiliser les astéroïdes pour se rendre plus facilement sur Mars ou encore Vénus. Pour ce faire, les scientifiques envisagent une méthode qui utilise les astéroïdes et permet ainsi de réaliser d’importantes économies de carburant et surtout de temps.
Le voyage par astéroïde
Aujourd’hui, plusieurs agences spatiales, dont la NASA, ambitionnent d’envoyer des humains vers la planète Mars qui se situe à une distance moyenne de 225 millions de kilomètres. Or, les quantités de nourriture, d’eau et de carburant nécessaires seront sans surprise incroyablement élevées. En ce qui concerne le carburant, un duo de chercheurs de l’Université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev (Ukraine) a toutefois évoqué une solution très étonnante : le voyage par astéroïde.
Selon l’étude prépubliée dans la revue ArXiv le 22 octobre 2024, sauter sur des astéroïdes en route pour Mars permettrait d’économiser une importante quantité de carburant. Néanmoins, il ne s’agirait pas du seul avantage. En effet, les astéroïdes sont plus rapides que les fusées humaines et pourraient ainsi sauvegarder la vie des astronautes en raccourcissant les temps de voyage. Si tous les effets sur l’organisme des voyages de longue durée dans l’espace ne sont pas connus, certains déjà avérés sont très inquiétants : cancers, perte de masse musculaire, fragilisation des os, etc. Les principales causes de ces maux sont les radiations ainsi que la microgravité.
Une grille de passage pour différents trajets
Dans le cadre de leur étude, les chercheurs ukrainiens ont observé le tableau d’arrivage des 35 000 astéroïdes les plus proches de la Terre. L’objectif ? Identifier les plus intéressants dans le cadre d’un tel voyage. Ces objets géocroiseurs permettraient en théorie de voyager loin et surtout très rapidement, ce qui limiterait le temps d’exposition des astronautes aux radiations et à la microgravité.
Les scientifiques ont sélectionné 120 objets permettant des approches successives Terre-Vénus et Terre-Mars sur la période 2020-2120. Or, la durée de certains voyages se verrait réduite à 180 jours seulement, soit six mois. Les meneurs de l’étude ont ensuite élaboré une grille de passage pour des trajets Terre-Mars, Terre-Vénus, Mars-Terre, Vénus-Terre ainsi que Mars-Vénus et Vénus-Mars. À noter au passage que cela impliquerait des voyages directs entre d’autres planètes en dehors de la Terre.
Il est toutefois important de souligner que l’étude ukrainienne est diffusée sur une plateforme de prépublication. Autrement dit, ces recherches n’ont pas été vérifiées par des pairs. De plus, il faut savoir que l’étude ne s’intéresse pas vraiment à la faisabilité technique d’une telle initiative.