L’an dernier, des étudiants américains ont fabriqué un petit satellite de la taille d’un grille-pain. L’objet a été envoyé dans l’espace avant de subir une désorbitation. Selon les responsables du projet, dont l’objectif est de réduire la quantité de débris d’origine humaine en orbite autour de la Terre, ce premier test a été couronné de succès.
Une mission réalisée avec succès
L’actualité traitant de l’espace aborde assez souvent la question des débris spatiaux. Leur multiplication représente en effet de plus en plus un danger pour les satellites, la Station Spatiale internationale (ISS) et les fusées qui quittent la Terre. Si diverses solutions sont pensées pour tenter un jour de récupérer et/ou recycler ces déchets multiples, l’issue pourrait finalement venir d’ailleurs.
En mai 2022, un satellite de taille réduite fabriqué par des étudiants de l’Université Brown (États-Unis) a été envoyé dans l’espace à bord d’une fusée de SpaceX. L’objet, de la taille d’un simple grille-pain, est resté en orbite à une distance de 520 km de notre planète avant de redescendre et se désintégrer dans l’atmosphère le 8 août 2023, comme l’indique un communiqué de l’établissement.
La désintégration du satellite nommé Sbudnic témoigne du succès du projet. En effet, l’objet est revenu plus tôt que prévu, notamment grâce à sa voile de traînée en polyimide Kapton (voir ci-après). Le dispositif a en effet facilité la manœuvre de désorbitation du satellite, dont l’alimentation a été assurée durant plus d’un an par 48 piles de type AA.

Une démonstration utile pour le futur
Il faut dire que le Sbudnic est à ce jour le satellite le moins cher et le plus petit jamais envoyé dans l’espace. Sa voile, l’élément clé de la descente, a coûté seulement trente dollars. Toutefois, le succès de la mission réside surtout dans la démonstration qu’un engin spatial de ce type peut réellement être désorbité après la fin de sa mission. Ces résultats encourageants devraient sans doute booster la lutte contre la prolifération des débris spatiaux d’origine humaine.
« Nous avons réussi à désorbiter notre satellite afin qu’il ne prenne plus de place sur l’orbite terrestre. Plus important encore, le projet a vraiment contribué à montrer qu’il existe des plans importants et rentables que nous pouvons mettre en place afin de lutter contre le problème des débris spatiaux », affirme Selia Jindal, une des étudiantes à l’origine du projet.
Rappelons tout de même que depuis quelques années, la NASA surveille près de 27 000 débris artificiels jugés potentiellement dangereux. Or, les menaces de collision sont bien réelles et pourraient même occasionner une réaction en chaîne désastreuse, notamment avec l’avènement des missiles antisatellite.