Nous savions que les réseaux sociaux étaient source d’addiction, mais une étude britannique récente a identifié les deux plateformes les plus nocives pour la jeunesse : Snapchat et Instagram.
L’étude en question a été menée sous la forme d’un sondage par la Royal Society for Public Health (RSPH) et le Young Health Movement. Ces organismes ont commencé par dresser un constat préoccupant après avoir interrogé près de 1500 jeunes de 14 à 24 ans : 91 % des jeunes de 16 à 24 utilisent au moins un réseau social.
Un classement des pires réseaux sociaux a également été établi, frappant un coup sur les célèbres Facebook, Twitter ainsi qu’Instagram et Snapchat, ces deux derniers étant considérés comme les plus négatifs. La palme est décernée à Instagram alors que YouTube serait le moins problématique, car il permettrait de développer l’empathie, la notion de soutien ainsi que l’esprit de communauté.
« Il est intéressant de voir que Snapchat et Instagram sont bons derniers […] — ces deux plateformes sont focalisées sur l’image », indique Shirley Cramer, directrice du RSPH dans une publication du 19 mai 2017.
Les sondés ont évalué l’ensemble des réseaux sociaux selon quatorze critères différents dont la perception de soi, l’anxiété, la solitude, le harcèlement ou encore le stress. Selon les auteurs du sondage, le problème va au-delà du fait de passer du temps à naviguer sur ces applications. Une grande partie de ce temps est surtout consacré au partage d’images relatives à leur quotidien (activités, soirées, sorties vacances) et la comparaison de leur propre vie avec celle des autres peut entraîner un sentiment de solitude et de dépression.
« Les attentes irréalistes provoquées par les réseaux sociaux peuvent pousser les jeunes à des sentiments de gêne, de mauvaise estime de soi et une recherche de perfection qui peut prendre la forme de troubles d’anxiété », poursuit Shirley Cramer.
Un autre phénomène est à souligner : celui des photos retouchées qui peut s’avérer problématique pour les jeunes filles. Complexées, celles-ci sont également perturbées par l’image qu’elles renvoient sur les réseaux sociaux. C’est pour cette raison que le RSPH réclame une sensibilisation concernant cette pratique à la fois sur les plateformes, mais également dans des campagnes de prévention en milieu scolaire ainsi que dans le cadre du suivi des jeunes les plus sensibles.
Sources : The Guardian – ConsoGlobe – Les Inrocks